Article ID Journal Published Year Pages File Type
1105421 Transfusion Clinique et Biologique 2010 5 Pages PDF
Abstract

RésuméDifférentes situations d’exception peuvent nécessiter une transfusion sanguine mais c’est pour la prise en charge du blessé de guerre en choc hémorragique que le service de santé des armées (SSA) a mis en place les procédures les plus spécifiques. Ces spécificités prennent en compte les exigences règlementaires nationales, européennes et de l’Otan mais aussi sociétales en matière de transfusion sanguine et d’hémovigilance. La volonté de maîtriser les processus et le refus de l’improvisation ont conduit à la rédaction d’un document technique qui encadre l’ensemble des activités et des acteurs impliqués dans la transfusion sanguine en situation d’exception. L’évolution des types de conflit (guérillas et explosifs plus que combats conventionnels et armes à feu) et le port systématique d’effets de protection balistique modifient la répartition et la gravité des lésions qui atteignent dans 80 % des cas les membres et sont souvent très hémorragiques car très délabrantes. La doctrine du SSA, pour la prise en charge du blessé hémorragique, associe des gestes de secourisme de combat et une extraction héliportée médicalisée pour amener au plus vite le blessé vers une structure médicochirurgicale où seront pratiquées une chirurgie d’hémostase de sauvetage (damage control) et une réanimation transfusionnelle permettant la survie et l’évacuation sanitaire stratégique. Dans ce contexte, les concentrés de globules rouges et le plasma cryodesséché produits par le Centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) ainsi que le sang total collecté sur le terrain font régulièrement la preuve de leur efficacité. D’une manière plus générale, l’approvisionnement en produits sanguins, le conseil transfusionnel, l’hémovigilance et l’enseignement des activités transfusionnelles appliquées aux opérations extérieures sont de la responsabilité du CTSA. La collecte et la transfusion de sang total sont des techniques spécifiques à la transfusion en situation d’exception qui prennent en compte le bénéfice–risque mais, pour en réduire le risque infectieux résiduel, des recherches sont conduites pour la mise au point de techniques de viroatténuation efficaces sur le sang total.

Blood transfusion is required in a number of emergency settings and the French military health service (FMHS) has issued specific guidelines for the treatment of war casualties. These guidelines take into account European standards and laws, NATO standards, and also public sentiment regarding transfusion. These guidelines reflect a determination to control the process and to avoid the improvisation frequently associated with wartime transfusion. The evolution in warfare (terrorism and bombing more frequent than gunshot) and the wide use of body armor have deeply changed the clinical presentation of war injuries. These now involve the extremities in 80% of cases, with extensive tissue damage and heavy blood loss. The FMHS recommends that war casualties with hemorrhagic shock be brought quickly to a medical treatment facility (MTF) after first-line treatment applied through buddy aid or by medics. In the MTF, before an early Medevac, a damage control surgery will be performed, with resuscitation using freeze-dried plasma, red blood cells and fresh whole blood. The French military blood bank is responsible for blood product supply, training and medical advice regarding transfusion therapy during wartime, as well as hemovigilance. All transfusion therapy practices are periodically assessed but research on whole blood pathogen reduction is being conducted in order to reduce the residual infectious risk associated with this product.

Related Topics
Life Sciences Immunology and Microbiology Immunology
Authors
, , ,