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1105885 Transfusion Clinique et Biologique 2008 6 Pages PDF
Abstract

RésuméBut de l’étudeLa prévention des hémolyses post-transfusionnelles chez les drépanocytaires est conditionnée par notre capacité à prévenir l’allo-immunisation et les conflits antigène–anticorps. Cette étude montre l’importance de mettre en place une organisation transfusionnelle adaptée au profil immunohématologique particulier des drépanocytaires pour leur garantir une sécurité transfusionnelle optimale.Méthodes et résultatsLes données immunohématologiques de 206 adultes drépanocytaires transfusés en dehors de l’urgence ont été analysées, ainsi que le phénotype des concentrés globulaires (CGR) délivrés. Cinquante-quatre pour cent des patients ont un phénotype D+C−E−c+e+. Pour prévenir l’allo-immunisation anti-C et anti-E, 26 % de CGR D−C−E−c+e+ ont été transfusés à ces patients D+. Quarante-sept pour cent des patients ont un historique d’allo-immunisation, alors que seulement 15 % ont une recherche d’agglutinines irrégulières positive le jour de l’inclusion, les anticorps non décelables étant souvent dangereux. Enfin, cette étude montre la fréquence importante d’anti-D chez les sujets D+ et d’anti-C chez les sujets C+, posant la question du caractère partiel des antigènes D et C.ConclusionPour une sécurité transfusionnelle optimale des patients drépanocytaires et une meilleure adéquation entre phénotypes des receveurs et phénotypes des CGR disponibles, trois points dans l’organisation transfusionnelle doivent être améliorés : la promotion du don au sein des populations afro-antillaises doit être renforcée pour disposer de CGR D+C−E−c+e+ et éviter d’utiliser la ressource limitée de CGR D−C−E−c+e+ ; les données immunohématologiques des patients doivent être accessibles aux prescripteurs et transfuseurs, afin d’éviter les accidents immuno-hémolytiques par restimulation ; enfin, la recherche par biologie moléculaire des antigènes variants d’intérêt transfusionnel doit être mise en place chez les donneurs et receveurs afro-antillais.

BackgroundPrevention of hemolytic transfusion reactions depends upon our capacity to prevent allo-immunization and conflicts between antigens of transfused red blood cells and antibodies produced by the recipient. In this study, we show that to secure transfusion of sickle cell disease patients, it is necessary to take into account their immunohematologic characteristics in the organization of transfusion.Methods and resultsImmunohematological data of 206 chronically transfused patients have been collected as well as phenotypes of transfused units. In order to prevent allo-immunization against C and E antigens for patients typed D+C−E−c+e+ (56%), 26% of the transfused units were D−C−E−c+e+. We found that 47% of the patients had a history of allo-immunization, whereas only 15% produced an antibody the day of inclusion in the study. The non-detectable antibodies were frequently known as dangerous for transfusion. Finally, this study shows the frequency of anti-D in D+ patients and anti-C in C+ patients, pointing out the question of partial antigens.ConclusionTo insure optimal transfusion safety for sickle cell disease patients, three points have to be improved: blood donation within the Afro-Caribbean community living in France, access to history of immuno-hematological data, detection of variant antigens, especially within the RH blood system.

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Life Sciences Immunology and Microbiology Immunology
Authors
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