Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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2784699 | Comptes Rendus Biologies | 2007 | 7 Pages |
RésuméLa thérapie cellulaire cardiaque a été conçue initialement pour régénérer des zones infarcies du myocarde en y implantant des cellules susceptibles d'en restaurer la fonctionnalité. Six ans après l'introduction de cette nouvelle approche en pratique clinique, l'heure est venue du bilan des premiers essais randomisés dans les trois indications principales que sont l'infarctus du myocarde, l'insuffisance cardiaque et l'angor réfractaire. Force est d'admettre que ces résultats sont mitigés, avec un bénéfice nul, transitoire et, au mieux, marginal. Les enseignements tirés de cette première vague d'études cliniques et des données expérimentales collectées simultanément sont toutefois riches et nombreux. Ils indiquent que les cellules adultes, musculaires ou médullaires, sont incapables de donner naissance à de nouveaux cardiomyocytes. Ils suggèrent que les éventuels bénéfices sont donc médiés par d'autres mécanismes, tels la limitation de la dilatation ventriculaire ou l'activation paracrine de voies de signalisation impliquées dans l'angiogenèse. Ils soulignent enfin le fait que l'effet thérapeutique des cellules ne pourra pleinement s'exprimer qu'après qu'auront été améliorés les techniques optimisant le transfert et la survie du greffon. Ces observations permettent ainsi de mieux focaliser la recherche des années à venir, dont l'un des objectifs majeurs reste le développement de cellules permettant une véritable régénération du myocarde détruit. Dans cette perspective, les plus grands espoirs sont aujourd'hui représentés par les cellules souches embryonnaires humaines. Pour citer cet article : P. Menasché, C. R. Biologies 330 (2007).
Cardiac cell therapy has been initially designed to regenerate the infarcted myocardium through its repopulation by new cells able to restore function of scar areas. Six years after the first human application of this novel approach, it is timely appropriate to review the results of the first randomised trials in the three major indications, i.e., acute myocardial infarction, heart failure, and refractory angina. It should be recognized that the results are mixed, with benefits ranging from absent to transient and, at most, marginal. However, lessons drawn from this first wave of clinical series and the experimental data that have been concomitantly collected are multiple and highly informative. They indicate that adult stem cells, whether muscular or bone marrow-derived, fail to generate new cardiomyocytes. They suggest that the potential benefits of cardiac cell therapy are thus mediated by alternate mechanisms such as limitation of left ventricular remodelling or paracrine activation of signalling pathways involved in angiogenesis. They highlight the fact that the therapeutic benefits of grafted cells will not be fully exploited until issues of cell transfer and postengraftment survival have not been adequately addressed. These observations thus allow us to better fine-tune upcoming research, which should specifically concentrate on the development of cells featuring a true regeneration potential. In this setting, the greatest promises are currently held by embryonic stem cells. To cite this article: P. Menasché, C. R. Biologies 330 (2007).