Early perceptual anomaly of negative facial expression in depression: An event-related potential study

SummaryDepressed patients have a demonstrated cognitive bias in emotional information processing. However, it is unknown how early perceptual processing is modulated by emotional stimuli in depression. To examine this question, we studied 22 depressed patients and 22 healthy controls performing a cued target-response task with emotional facial expression as the cue. The early perceptual processes were examined using event-related potential (ERP) components, i.e., P1 and N170. Results showed that depressed patients had larger P1 amplitudes than healthy controls, implying that early perceptual abnormality for face processing in depression may occur as early as the P1 stage. There was no significant interaction between emotion types and groups on P1 amplitudes, which suggested that cognitive biases in depression might not yet have arisen. Following the P1 stage, N170 amplitudes for sad faces were larger than for other emotion types in depressed patients, whereas N170 amplitudes for happy faces were larger than for other emotion types in healthy controls. These results implied that depressed patients might have a perceptual bias associated with sad emotions, which may be detectable from the N170 time window. In summary, this study provides new insights for understanding the negative cognitive bias in depression using the electroneurophysiological biomarker N170.

RésuméIntroductionIl a été démontré que les patients déprimés présentaient un biais cognitif dans le traitement des informations émotionnelles. On ne sait cependant pas comment s’exerce cette modulation à un stade perceptif précoce.Patients et méthodesEn vue d’étudier cette question, 22 patients déprimés et 22 sujets témoins ont été soumis à une tâche stimulus–réponse basée sur l’expression émotionnelle faciale. Les processus perceptifs précoces ont été examinés au moyen des composants P1 et N170 des potentiels liés à l’événement.Résultats et discussionL’amplitude du P1 était plus importante chez les patients déprimés que chez les témoins, ce qui implique que les anomalies perceptives précoces dans la dépression peuvent survenir dès le stade du P1. Il n’y avait pas d’interaction significative entre les types d’émotions et les groupes sur l’amplitude du P1, ce qui suggère que les biais cognitifs ne se manifestent pas encore à ce stade. À un stade ultérieur, l’amplitude de la N170 était plus importante en réponse aux visages tristes par rapport à toutes les autres émotions chez les déprimés, alors qu’elle était plus importante en réponse aux visages heureux par rapport à toutes les autres émotions chez les témoins. Ceci implique que le biais perceptuel associé aux visages tristes chez les déprimés est détectable dans la fenêtre temporelle de la N170.ConclusionL’utilisation du marqueur neurophysiologique N170 permet de mieux comprendre le biais cognitif négatif dans la dépression.