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5585532 Comptes Rendus Biologies 2016 8 Pages PDF
Abstract
Dans les rares points d'eau permanents du désert du Sahara, seules quelques espèces de poissons ont survécu, malgré l'aridification croissante depuis la fin de la dernière période humide à l'Holocène, il y a environ 5000 ans. Cet article rapporte la présence d'un poisson cichlidé haplochrome nouveau dans l'un des sept lacs d'Ounianga Sérir (Tchad), le lac Boukou. Ces lacs sont situés dans l'une des régions les plus arides du Sahara, mais ils persistent grâce à une alimentation souterraine en eau douce issue d'une grande nappe aquifère fossile. Astatotilapia tchadensis sp. nov. est caractérisé par une barre noire entre l'œil et la commissure des lèvres, des taches arrondies de couleur orange sur la nageoire anale, des écailles cténoides, 7-8 branchiospines sur la partie inférieure du premier arc branchial, une nageoire dorsale avec 13-14 épines et 9-11 rayons mous, une nageoire anale avec 3 épines et 8-9 rayons mous, 29 ou 30 écailles en ligne latérale et une dentition pharyngienne inférieure avec des dents élargies en forme de molaires. La nouvelle espèce est facilement distinguable d'A. desfontainii et d'A. flaviijosephi, les plus septentrionales des espèces d'haplochromes actuellement isolées des autres membres de leur groupe, et elle apparaît proche d'une espèce non dénommée du bassin du lac Tchad. Les lacs d'Ounianga, et particulièrement le lac Boukou, présentent une remarquable diversité en poissons, la plus grande connue au Sahara, avec un total d'au moins six espèces appartenant à six genres et trois familles. Ils constituent aussi un paysage naturel exceptionnel inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2012 et un point chaud de la biodiversité pour les espèces de vertébrés du désert.
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