Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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8625574 | Comptes Rendus Biologies | 2017 | 11 Pages |
Abstract
La recherche sur les perturbateurs endocriniens (PE) s'est développée avec l'apport de différentes disciplines. Dans cette pluridisciplinarité, l'épidémiologie a un rôle à jouer pour éclairer la pertinence des mécanismes d'action de PE identifiés dans d'autres modèles, caractériser les relations dose-réponse, l'impact sanitaire à l'échelle de la population (nombre de cas attribuables à l'exposition aux PE et coût économique associé) et l'efficacité de mesures pour limiter l'exposition. Nous présentons les outils épidémiologiques permettant de tirer des conclusions valides pour l'humain sur les substances suspectées d'être des PE. Une spécificité de l'épidémiologie est sa nature essentiellement observationnelle, nécessitant une attention particulière dans le contrôle des biais de confusion. Un autre point central est lié à la nature peu persistante dans l'organisme de beaucoup de PE potentiels. Des approches, s'appuyant sur un recueil répété d'échantillons biologiques chez chaque sujet, permettent de limiter l'erreur de mesure et les biais pouvant en résulter. Du point de vue du design d'étude, l'approche centrale pour la problématique des PE non persistants est celle de la cohorte couple-enfants. Ces cohortes peuvent s'appuyer sur les développements de la biologie moléculaire pour caractériser exposition et mécanismes intermédiaires, ce qui correspond à l'avènement de l'épidémiologie moléculaire, permettant des interactions plus fructueuses entre épidémiologie, toxicologie et biologie moléculaire.
Keywords
Related Topics
Life Sciences
Agricultural and Biological Sciences
Agricultural and Biological Sciences (General)
Authors
Rémy Slama, Céline Vernet, Feiby L. Nassan, Russ Hauser, Claire Philippat,