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9106536 Comptes Rendus Biologies 2005 11 Pages PDF
Abstract
Bien qu'il y ait de nombreuses épilepsies, à la fois de formes génétique et acquise, l'épilepsie du lobe temporal (ELT) avec sclérose hippocampique est probablement l'épilepsie humaine la plus commune, et celle qui est étudiée le plus intensément. Malgré une abondance de données descriptives obtenues d'après l'historique des patients, par des techniques d'imagerie, d'enregistrement électroencéphalographiques et par des études histologiques, le processus épileptogène demeure mal connu. Les progrès dans la compréhension de l'étiologie d'un désordre neurologique acquis dépendent largement du degré auquel les modèles expérimentaux animaux reproduisent les conditions du patient. Des observations récentes suggèrent que des différences significatives existent entre les caractéristiques de l'ELT humaine avec sclérose hippocampique et celles observées sur les modèles animaux qui exigent un status epilepticus pour créer le processus épileptogène. L'ELT concerne le plus communément des patients développant des crises focales traduisant une lésion cérébrale limitée et souvent asymétrique, qui n'ont pas traversé de status epilepticus avant que ne se déclare leur épilepsie, et qui apparaissent relativement normaux à l'examen neurologique. Inversement, des animaux soumis à un status prolongé montrent de sévères lésions cérébrales, des anomalies comportementales ainsi que de fréquentes crises généralisées. De plus, bien que de nombreux malades atteints d'ELT montrent un hippocampe atrophique qui peut, ou non, être une source d'attaques spontanées, des lésions hippocampiques chez des animaux présentant un status ne sont en revanche qu'une partie souvent mineure d'une constellation beaucoup plus grande de lésions impliquant d'autres structures cérébrales. De plus, nombre de patients montrent des anomalies structurales du développement, qui jouent probablement un rôle dans l'étiologie clinique, alors qu'un grand nombre modèles animaux impliquent des lésions sévères réalisées chez des rats de laboratoire initialement normaux. Quoiqu'on ait appris beaucoup en utilisant les modèles animaux courants, les données disponibles suggèrent qu'un réexamen critique des hypothèses sous-jacentes à leur usage doit être effectué, et qu'on doit développer des protocoles expérimentaux qui puissent modéliser de manière plus fidèle l'état épileptique humain. Pour citer cet article : R.S. Sloviter, C. R. Biologies 328 (2005).
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