Consequences of brain damage in the public debate regarding the end of life. The mediatic prism: A reflection of reality?

For the last 20 years or so, conflicts on life-support have become the object of widespread media coverage. By focusing public opinion on the alleged physicians’ unreasonable obstinacy, these publicized cases impact social debates on life-support. By these, they justify claims for the legalization of assisted suicide, specifically the practice of termination of life by lethal injection. Via a conducted survey of the various caretakers and families involved in this type of situation, we propose an analysis based on the different forms of unreasonable obstinacy. The reasonable or unreasonable nature of treatments can often be perceived differently by physicians, caretakers and families. At least 6 unreasonable obstinacy cases can be brought to light. Publicized cases always involve a conflict between the physicians in charge and the families who view the situation as unreasonable. Nonetheless, evidence shows that in these situations, the roles are often reversed, and the families are the ones demanding the use of unreasonable care. A typical example of this is a recent case that became the object of legal proceedings in France. As it turns out, the publicized filter does not reflect the true reality of cases involving unreasonable care. Specific procedures could aid in notifying the existence of such situations. The role of health care professionals (excluding physicians) appears to play an essential part in preventing these situations from happening.

RésuméDepuis une vingtaine d’années, des situations conflictuelles de maintien artificiel en vie de patients cérébrolésés, ont fait l’objet d’une forte exposition médiatique. En focalisant l’attention de l’opinion publique sur l’obstination déraisonnable dont feraient preuve les médecins, ces cas médiatiques influent sur les débats sociétaux concernant la fin de vie. Ils servent à justifier les revendications de légalisation des pratiques de mort médicalement assistée, notamment par des injections létales. À partir d’une enquête auprès de différents acteurs de soins et de familles impliquées dans ce type de situation, une analyse des différents types d’obstination déraisonnable est proposée. Le caractère raisonnable ou non des soins, est souvent ressenti différemment par les médecins, les soignants non médecin et les familles. Au moins 6 situations d’obstination déraisonnables potentielles sont ainsi mises en évidence. Les situations médiatiques portent toujours sur une opposition entre des médecins et des familles qui considèrent la situation comme déraisonnables. Cependant, les témoignages recueillis évoquent surtout des situations inverses, où ce sont les familles qui exigent des soins déraisonnables. Une récente affaire ayant fait l’objet d’une procédure juridique en France en est un exemple typique. Au total, le prisme médiatique n’offre pas un reflet fidèle de la réalité des situations de soins déraisonnables. Des procédures spécifiques pourraient permettre de signaler ces situations. Le rôle des professionnels de santé non médecins apparaît également essentiel pour les prévenir.