Allergènes de poissons et crustacés

RésuméDans l’allergie aux poissons, les isoformes β-parvalbumines musculaires représentent les allergènes majeurs. Les parvalbumines de poisson ont entre elles d’importantes homologies en acides aminés, ce qui entraîne des sensibilisations croisées extensives. Des allergies croisées avec les parvalbumines de grenouille ont été décrites. Du fait de la sensibilisation fréquente aux parvalbumines, la réaction à d’autres allergènes est masquée. Un rôle allergisant de la gélatine de poisson a été rapporté. D’autres allergènes musculaires ont été partiellement décrits, mais leur rôle exact reste à définir. L’allergène majeur dans l’allergie aux crustacés est la tropomyosine musculaire. Les tropomyosines donnent d’importantes sensibilisations croisées entre crustacés, mais aussi avec les gastropodes, les acariens, les blattes et d’autres arthropodes. La chaîne légère de la myosine a été reconnue comme allergène chez 60 % des personnes allergiques à la crevette à pattes blanches. Une arginine kinase musculaire a été reconnue comme allergène chez un tiers des personnes sensibilisées à la crevette tigrée. Chez la même crevette tigrée, une protéine sarcoplasmique accepteuse de calcium fixe les IgE de 60 % des patients allergiques.

Concerning fish allergy, the major allergens are the β isoforms of muscle parvalbumins. Fish parvalbumins share among themselves important homologies in amino acid composition, which gives rise to extensive cross-sensitizations. Allergic cross-reactions with frog parvalbumin have been described. Due to the frequent sensitization to parvalbumins, the role of other allergens is masked. Allergy to fish gelatin has been reported. Additional muscle allergens have been incompletely described, but their exact role remains to be defined. With respect to shellfish allergy, muscle tropomyosin is the major allergen. Tropomyosins give rise to important cross-sensitization between shellfish, but also with gastropods, mites, cockroaches and other arthropods. The myosin light chain has been shown to be an allergen in 60% of white shrimp-allergic patients. A muscle arginine kinase has been recognized as an allergen in a third of patients sensitized to black tiger shrimp. A sarcoplasmic calcium-binding protein of the same tiger shrimp is recognized by IgE antibodies of 60% of shrimp-allergic patients.