Effet d’une infiltration sous-cutanée de ropivacaïne 0,75 % sur l’analgésie postopératoire après césarienne

RésuméObjectifÉtudier l’effet d’une infiltration sous-cutanée de ropivacaïne 0,75 % sur l’analgésie postopératoire après césarienne pendant les 24 premières heures.Patientes et méthodesÉtude prospective randomisée en double insu, réalisée, sur trois mois, au bloc de la maternité du centre hospitalier d’Auxerre. Étaient incluses toutes les patientes opérées pour une césarienne programmée — ASA I et ASA II — ne présentant pas de contre-indication à une anesthésie locorégionale ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens. Les critères d’exclusion comportaient la prévision d’un allaitement, l’existence d’une toxicomanie ou de douleurs chroniques. Toutes les patientes étaient opérées sous rachianesthésie. La randomisation était faite en deux groupes. Le groupe ropivacaïne (Gr R), pour lequel une infiltration sous-cutanée de la cicatrice chirurgicale était faite par 20 ml de ropivacaïne 7,5 mg/ml soit 150 mg. Le groupe placebo (Gr P), pour lequel était réalisée une infiltration sous-cutanée de 20 ml de sérum physiologique. L’analgésie postopératoire était assurée systématiquement par l’association de propacétamol 1 g par six heures et de kétoprofène 50 mg par six heures. En cas de besoin — échelle numérique simplifiée (ENS) supérieure à trois — une titration de morphine était pratiquée en salle de surveillance post-interventionnelle et une injection de 100 mg de tramadol effectuée au service d’hospitalisation. La comparaison entre les deux groupes était faite en analysant les scores de douleur postopératoire (ENS), la consommation en antalgiques et les effets secondaires notés pendant les premières 24 heures postopératoire.RésultatsDe juillet à septembre 2005, 42 parturientes ont étés incluses. Les scores d’ENS ont été plus faibles dans le Gr R que dans Gr P et la consommation en antalgique a été plus élevée dans le Gr P que dans le Gr R. L’incidence des effets secondaires a été plus élevée dans le Gr P. Un cas d’hématome pariétal a été décelé, les suites ont été favorables.Discussion et conclusionL’infiltration de ropivacaïne 0,75 % est une technique simple qui permettait de réduire les scores de douleur postopératoire et une épargne en morphiniques après césarienne.

ObjectiveEvaluate the effects of skin infiltration with ropivacaine 0,75% on postoperative pain after caesarean section in the first 24 h.Patients and methodsA prospective randomized double blind study was realized during three months in Auxerre Hospital. All ASA 1–2 patients presenting for elective caesarean section under spinal anesthesia were enrolled in the study. Drug addicts and patients with chronic pain were excluded from the study. The patients were randomly divided into two groups to receive skin infiltration 20 ml of ropivacaine 0,75% (Gr R) or skin infiltration of 20 ml of 0,9% saline solution. All patients received systematically propacetamol 1 g per six hours and ketoprofen 50 mg per six hours. Intravenous morphine titration was delivered to patients with a simple numerical scale greater or equal to three (SNS ≥ 3). Postoperative pain (SNS), morphine consumption and adverse reactions were compared.ResultsFrom July to September 2005, 42 patients were enrolled in the study. The SNS was lower in the Gr R. Total morphine consumption was reduced in the Gr R. The incidence of the adverse effects were higher in the Gr P. One case of parietal haematoma was detected in the Gr P, the evolution of which was favorable.Discussion and conclusionSkin infiltration of ropivacaine 0,75% is a simple technique able to reduce postoperative pain score and morphine consumption after caesarean section.