Dysfonctions sexuelles de la maladie chronique, l’état des lieux. Première partie : fréquence, impact et gravité

RésuméMaladie chronique et handicap affectent 20 % de la population mondiale. Si chacun se sent aujourd’hui davantage concerné dans la prévention, le dépistage et le suivi de ces maladies, leurs conséquences sur la sexualité et plus largement sur la relation de couple des sujets qui en sont atteints sont encore trop souvent sous-évalués et insuffisamment pris en charge.ObjectifsFaire l’état des lieux de la place tenue par les dysfonctions sexuelles chez les patients souffrant de pathologies chroniques, tant en termes épidémiologiques que de gravité de leur impact psychologique, relationnel, et sur la qualité de vie.MéthodesExamen de la littérature scientifique depuis 1997 (Pubmed, Psych’info, Webscience).RésultatsLes patients souffrant de maladie chronique sont plus largement atteints de dysfonctions sexuelles qu’une population témoin. La prévalence de troubles de la sexualité s’avère chez eux à la fois plus fréquente mais aussi plus lourde de conséquences sur le plan émotionnel, relationnel et sur la qualité de vie. L’amélioration ou la meilleure compliance aux contraintes de la maladie ou de ses traitements est bien souvent directement liée à la prise en charge des difficultés sexuelles quand elles existent et à leur amélioration.

SummaryChronic disease and disability affects 20 % of the world population. Although prevention is much more prevalent today than in the past, screening and follow-up of these diseases, their consequences on sexuality and more broadly speaking, on the relationship between the subject and his/her partner, are still all too often underestimated and insufficiently managed.ObjectiveOur objective is to investigate the importance of sexual dysfunctions in patients suffering from chronic pathologies, both in epidemiological terms and with regard to their psychological impact, effects on their relationships and their quality of life.MethodologyReview of the scientific literature published since 1997 (Pubmed, Psych’info, Webscience).ResultsPatients suffering from a chronic disease are more frequently affected by sexual dysfunctions than a control group. Not only is the prevalence of sexual disorders higher, but the dysfunctions also carry more serious consequences from an emotional and interpersonal standpoint and on the subject's quality of life. Improvements in, or better compliance with the constraints of the disease and/or its treatment are very often directly correlated with management of the sexual difficulties where they exist, and improvements in that area.