Is there any place for spontaneous healing in deep palmar burn of the child?

SummaryChild palm burns arise by contact and are often deep. The singular difficulty of such a disease comes from the necessity of the child growth and from the potential occurrence of constricted scars. In order to avoid sequelae, the actual gold standard is to practice an early excision of the burn, followed by a skin graft. The aim of this study is to evaluate the results of spontaneous healing combined with rehabilitation versus early skin grafting and rehabilitation concerning the apparition of sequelae. We performed a retrospective study in two burn centers and one rehabilitation hospital between 1995 and 2010. Eighty-seven hands have been included in two groups: one group for spontaneous healing and the other group for excision and skin grafting. Every child benefited from a specific rehabilitation protocol. The two main evaluation criteria were the duration of permanent splint wearing and the number of reconstructive surgery for each child. The median follow-up duration is about four years. The two groups were comparable. For the early skin grafting group, the splint wearing duration was 1/3 longer than for the spontaneous healing group. Concerning the reconstructive surgery, half of the grafted hands needed at least one procedure versus 1/5 of spontaneous healing hands. Our results show the interest of spontaneous healing in palmar burn in child, this observation requires a specific and intense rehabilitation protocol.

RésuméLes brûlures palmaires de l'enfant surviennent par contact et sont souvent profondes. La difficulté singulière d'une telle atteinte est liée à la contrainte de la croissance et au développement de séquelles rétractiles. Afin de limiter ces dernières, le dogme actuel est de pratiquer une excision-greffe précoce. Le but de cette étude est d'évaluer les résultats de l'abstention chirurgicale (cicatrisation dirigée) versus greffe de peau mince, sous couvert de rééducation précoce, dans la limitation de ces séquelles. Une étude rétrospective sur les 2 centres lyonnais de brûlé aigus et le centre lyonnais de rééducation des brûlés pédiatriques à été menée de 1995 à 2009. Cent mains ont été incluses, réparties en 1 groupe abstention chirurgicale (cicatrisation dirigée) et 1 groupe greffe de peau mince. Tous les patients ont bénéficié d'un protocole de rééducation précoce spécifique. Le délai nécessaire à la stabilisation cicatricielle (évalué par l'arrêt du port d'attelle permanente) et le nombre de chirurgies réparatrices ont été étudiés. Le recul minimum est de 3 ans. Les 2 groupes présentent des lésions de gravité égale. Pour le groupe mains greffées, la durée de port d'attelle permanente était 1/3 plus longue que pour le groupe cicatrisation dirigée. Concernant la chirurgie réparatrice, 1/2 des mains greffées ont du y avoir recours versus 1/5 pour le groupe cicatrisation dirigée. Les résultats de cette étude montrent l'intérêt de l'abstention chirurgicale associée à une rééducation spécifique immédiate dans les brûlures de paume de main de l'enfant.