Proposition d’un outil d’analyse des consommations en antalgiques

RésuméLa prise en charge de la douleur est un objectif prioritaire pour les établissements de santé. L’analyse des moyens mis en œuvre, dont l’utilisation des antalgiques, est difficile. Nous proposons un outil d’évaluation des consommations en antalgiques, permettant une analyse rapide et simple des consommations au niveau d’une unité de soin. Les consommations annuelles en antalgiques des unités de soin sont converties en équivalent morphine par voie orale, en utilisant des tables d’équi-analgésie. La quantité obtenue est rapportée au nombre de journées d’hospitalisation, ce qui permet l’obtention d’un ratio en mg de morphine par jour d’hospitalisation, pour chaque unité de soin et pour l’ensemble de l’établissement. Des sous-analyses sont effectuées en fonction du type d’antalgique selon la classification de l’OMS, de la DCI des morphiniques mineurs, et du mode de libération des morphiniques majeurs. L’outil obtenu est un tableau de bord de deux pages, comportant quatre figures principales. Il permet l’interprétation rapide des variations de consommation. Cette méthode permet de simplifier les informations portant sur la consommation d’antalgiques, complexes en raison du nombre important des spécialités et de leur différence de puissance analgésique, et en s’affranchissant des variations liées aux fluctuations d’activité des établissements de santé.

SummaryPain management is mostly a priority for hospitals. The analysis of the actions implemented and especially the use of analgesics is quite hard. The aim of this study is to develop a tool allowing a fast and simple analysis of analgesics consumptions at the level of care units, privileging figures, and with a requirement of concision. The annual consumption of analgesics in every care unit was converted in morphine dose-equivalent, using tables of equi-analgesia. Then this amount was divided by the number of hospitalisation days, obtaining a ratio in mg morphine per hospitalisation day for each care unit and for the hospital. Other analyses were made using WHO 3-step analgesic ladder, component drugs for weak opioid analgesics and administration mode for strong opioid analgesics. The result is a two pages summary, containing four main figures. This table allowed quick interpretation of consumption variations and can be used to identify which drugs are involved in these variations. This method is able to simplify information about analgesics consumptions, which is complex because of the important number of drugs used in clinic and their different efficacy, without being skewed by fluctuations in hospital activity.