État des lieux de la formation des internes français d’oncologie radiothérapie en curiethérapie

RésuméObjectifsLa curiethérapie est une thérapeutique reconnue. La Société française des jeunes radiothérapeutes oncologues (SFjRO) a recueilli l’avis des internes de radiothérapie français sur leur formation en curiethérapie.Matériel et méthodesUn questionnaire anonyme sur les connaissances et compétences en curiethérapie a été distribué aux 106 internes présents à l’occasion du cours national de curiethérapie en 2012.RésultatsAvec un taux de participation de 93 %, 92 % des internes étaient intéressés par la curiethérapie mais 82 % estimaient ne pas bénéficier d’une formation optimale. Soixante et onze pour cent des internes ont vu ou fait des curiethérapies utérovaginales et 12 % ont estimé avoir acquis la technique. Pour les curiethérapies du fond vaginal, 56 % d’entre eux ont vu ou fait ces gestes et 21 % ont acquis la technique. Quant à la curiethérapie de prostate, 65 % des internes en ont vu ou fait et 4 % se sont dits capables d’effectuer la technique. Au total, 50 % des internes ont réalisé des gestes techniques durant leur formation. Le nombre d’internes ayant indiqué pouvoir poser à bon escient les indications de curiethérapie était de 76 % pour la curiethérapie des cancers gynécologiques et 70 % pour la curiethérapie des cancers prostatiques. Seuls 21 % des internes ont discuté des indications en réunion de concertation pluridisciplinaire. Le rôle principal des internes en curiethérapie était la gestion des patients hospitalisés (61 %). Seize pour cent ont affirmé n’avoir eu aucun rôle. Les internes ont déclaré vouloir plus d’enseignement sur la dosimétrie (82 %), les techniques de curiethérapie (75 %) et la planification du traitement (90 %).ConclusionNotre enquête souligne l’intérêt des internes français en oncologie radiothérapique pour la curiethérapie. La formation pratique nécessite d’être plus développée et la formation théorique mieux évaluée.

PurposeThe goal of this study was to evaluate the interest of the members of the French society of young radiation oncologists (SFjRO) for brachytherapy as well as their theoretical and practical level in this radiation technique.Materials and methodsAn anonymous survey was conducted regarding practical and theoretical teaching of brachytherapy before the French national courses on brachytherapy.ResultsAmong the 106 residents attending this teaching course, 99 (93%) answered the survey. Most of them were interested in brachytherapy but 82% considered they had not received sufficient teaching. Relevant indications of brachytherapy were known by 76% of the residents for gynaecological malignancies and 70% for prostate. Seventy-one percent of the residents have seen at least one gynecological brachytherapy but only 12% knew how to deal with this technique. Fifty-six percent have seen vaginal high dose rate brachytherapy and 21% had acquired the technique. For prostate brachytherapy, 65% had seen and done an implant and only 4% had acquired the technique. Fifty percent have performed at least one brachytherapy treatment during their residency. Residents expressed a strong wish for more courses about dosimetry (82%), technique (75%) and treatment planning (90%).ConclusionOur study shows the interest of French residents for brachytherapy but suggests that practical teaching courses and an evaluation of the existing theoretical courses are warranted.