Nutrition en oncogériatrie

RésuméEn oncogériatrie, la dénutrition sévère est associée à une augmentation de la morbidité et de la mortalité, de la toxicité de la radiothérapie ou de la chimiothérapie, des infections nosocomiales et à une altération de la qualité de vie. Un dépistage systématique de la dénutrition doit être réalisé, en accord avec les recommandations françaises de 2007. Actuellement, un conseil diététique doit être proposé systématiquement lorsqu’un patient est dénutri et systématiquement en cas de radiothérapie ou de chimioradiothérapie. L’utilisation de compléments nutritionnels oraux enrichis en nutriments immunomodulateurs doit être très prudente et réservée pour l’instant aux patients opérés d’un cancer digestif. En cas de dénutrition sévère ou d’échec du conseil diététique, une nutrition entérale peut être recommandée. La nutrition parentérale utilisée pendant la radiothérapie ou la chimiothérapie doit être déconseillée en raison de l’augmentation des complications infectieuses. Pour tous les patients dont l’indice de Karnofsky est inférieur à 50 % (ou l’indice de performance supérieur à 2), avec un espérance de vie de moins de trois mois, la nutrition artificielle n’apporte aucun bénéfice.

In oncogeriatric patients, severe malnutrition is associated with increased morbidity and mortality, nosocomial infections, radiotherapy or chemotherapy toxicities, and decreased of quality of life. Therefore, systematic screening and care of malnutrition is mandatory, in accordance with the French guidelines in 2007. Now, dietary couselling should be purposed systematically in malnourish patients and when radiotherapy or radiochemotherapy are considered. Oral supplementation by specific diet (immune-enhancing diets) should be used with cautions, and actually, reserved only in digestive neoplasms and surgery. In cases of severely malnourished patients or if dietary counselling suffers a setback, enteral nutrition should be recommended. In radiotherapy or chemotherapy, used parenteral nutrition is associated with an increase in infectious complications. Artificial nutrition should not be used when Karnofski index is lesser than 50% (or performance status greater than 2) and prognosis lesser at three months.