Detoxification of rats subjected to nickel chloride by a biomaterial-based carbonated orthophosphate

Récemment, une nouvelle approche de la détoxification des métaux (nickel) stockés dans le corps par des biomatériaux implantés tels que l'hydroxyapatite carbonatée a été proposée. L'objectif de cette étude était d'analyser les paramètres biologiques et physicochimiques d'une souche de rats blancs « Wistar » recevant du chlorure de nickel et d'étudier la protection associative de l'apatite contre les effets néfastes de ce métal, par rapport aux rats témoins. Nos résultats ont montré que le nickel induit chez les rats un stress oxydatif objectivé par des taux élevés des substances réagissant avec l'acide thiobarbiturique et des diènes conjugués associés à l'inhibition de l'activité du système de défense antioxydant comme la glutathion peroxydase, la superoxyde dismutase et la catalase rénale, splanchnique, et érythrocytaires. Des troubles de la balance ferrique, phosphocalcique, une insuffisance rénale et une toxicité hépatique ainsi qu'une augmentation significative du taux de nickel osseux et une anémie microcytaire ont été observés chez les rats exposés au nickel. Cependant, l'implantation d'hydroxyapatite carbonatée protège les rats intoxiqués par le nickel contre ses effets toxiques, ce qui a été montré par la baisse des marqueurs de peroxydation lipidique et l'amélioration des activités des enzymes de détoxification. Notre technique d'implantation est efficace pour corriger l'équilibre ferrique et phosphocalcique, protéger les fonctions hépatique et rénale, réduire le taux de nickel osseux et corriger l'anémie. L'effet protecteur du biomatériau est expliqué par la substitution cationique (Ca2+ par Ni2+) et anionique (OH− par Cl−), ce qui a été confirmé par l'étude du biomatériau implanté par spectroscopie infrarouge (duplication de la bande OH) et par diffraction des rayons X (augmentation du volume de la maille apatitique).