Thermal threshold and sensitivity of the only symbiotic Mediterranean gorgonian Eunicella singularis by morphometric and genotypic analyses

The only symbiotic Mediterranean gorgonian, Eunicella singularis, has faced several mortality events connected to abnormal high temperatures. Since thermotolerance data remain scarce, heat-induced necrosis was monitored in aquarium by morphometric analysis. Gorgonian tips were sampled at two sites: Medes (Spain) and Riou (France) Islands, and at two depths: –15 m and–35 m. Although coming from contrasting thermal regimes, seawater above 28 °C led to rapid and complete tissue necrosis for all four populations. However, at 27 °C, the time length leading to 50% tissue necrosis allowed us to classify samples within three classes of thermal sensitivity. Irrespectively of the depth, Medes specimens were either very sensitive or resistant, while Riou fragments presented a medium sensitivity. Microsatellite analysis revealed that host and symbiont were genetically differentiated between sites, but not between depths. Finally, these genetic differentiations were not directly correlated to a specific thermal sensitivity whose molecular bases remain to be discovered.

RésuméLa gorgone symbiotique de Méditerranée, Eunicella singularis, a subi plusieurs évènements de mortalités massives, corrélés à des canicules exceptionnelles. Les données de thermotolérance étant rares, une étude morphométrique a permis de mesurer en aquarium l’apparition de nécrose tissulaire lors de stress thermiques effectués sur des fragments de gorgones provenant de deux sites : îles Medes (Espagne) et île de Riou (France), et de deux profondeurs : –15 m et–35 m. Bien que soumis à des régimes thermiques contrastés, une température de 28 °C entraîne une nécrose rapide de l’ensemble des individus. Cependant, à 27 °C, le temps mis pour observer 50 % de nécrose tissulaire a permis de classer les individus en trois classes de thermosensibilité. Indépendamment de la profondeur, les individus des îles Medes sont, soit très sensibles, soit très résistants, alors que ceux de l’île de Riou sont principalement de sensibilité intermédiaire. L’analyse microsatellite révèle que les hôtes et les symbiontes sont génétiquement différents entre sites, mais pas selon la profondeur. Enfin, ces différenciations génétiques ne sont pas directement corrélées à une sensibilité thermique spécifique dont les bases moléculaires restent à découvrir.