کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
---|---|---|---|---|
2784513 | 1153823 | 2006 | 18 صفحه PDF | دانلود رایگان |

The recent multiplication of cladistic hypotheses for many zoological groups poses a challenge to zoological nomenclature following the International Code of Zoological Nomenclature: in order to account for these hypotheses, we will need many more ranks than currently allowed in this system, especially in lower taxonomy (around the ranks genus and species). The current Code allows the use of as many ranks as necessary in the family-series of nomina (except above superfamily), but forbids the use of more than a few ranks in the genus and species-series. It is here argued that this limitation has no theoretical background, does not respect the freedom of taxonomic thoughts or actions, and is harmful to zoological taxonomy in two respects at least: (1) it does not allow to express in detail hypothesized cladistic relationships among taxa at lower taxonomic levels (genus and species); (2) it does not allow to point taxonomically to low-level differentiation between populations of the same species, although this would be useful in some cases for conservation biology purposes. It is here proposed to modify the rules of the Code in order to allow use by taxonomists of an indeterminate number of ranks in all nominal-series. Such an ‘expanded nomenclatural system’ would be highly flexible and likely to be easily adapted to any new finding or hypothesis regarding cladistic relationships between taxa, at genus and species level and below. This system could be useful for phylogeographic analysis and in conservation biology. In zoological nomenclature, whereas robustness of nomina is necessary, the same does not hold for nomenclatural ranks, as the latter are arbitrary and carry no special biological, evolutionary or other information, except concerning the mutual relationships between taxa in the taxonomic hierarchy. Compared to the Phylocode project, the new system is equally unambiguous within the frame of a given taxonomic frame, but it provides more explicit and informative nomina for non-specialist users, and is more economic in terms of number of nomina needed to account for a given hierarchy. These ideas are exemplified by a comparative study of three possible nomenclatures for the taxonomy recently proposed by Hillis and Wilcox (2005) for American frogs traditionally referred to the genus Rana. To cite this article: A. Dubois, C. R. Biologies 329 (2006).
RésuméLa multiplication récente d'hypothèses cladistiques pour de nombreux groupes zoologiques pose un défi à la nomenclature zoologique respectant le Code international de nomenclature zoologique : afin de rendre compte de telles hypothèses, il est nécessaire de disposer de bien plus de rangs que ceux actuellement autorisés par ce système, notamment en taxinomie inférieure (autour des rangs genre et espèce). Le Code actuel permet l'emploi d'autant de rangs que nécessaire dans la série-famille de nomina (sauf au-dessus de la superfamille), mais interdit l'emploi de plus de quelques rangs dans les séries genre et espèce. Il est ici soutenu que cette limitation n'a pas de justification théorique, ne respecte pas la liberté de pensée et d'action taxinomique, et est néfaste à la taxinomie zoologique de deux manières au moins : (1) elle ne permet pas d'exprimer dans le détail des hypothèses de relations de parenté entre taxons aux niveaux taxinomiques inférieurs (genre et espèce) ; (2) elle interdit d'exprimer taxinomiquement des différenciations à bas niveau, entre populations de la même espèce, alors que cela serait utile dans certains cas en biologie de la conservation. Il est ici proposé de modifier les règles du Code de manière à permettre la reconnaissance par les taxinomistes d'autant de rangs que nécessaire dans toutes les séries nominales. Un tel « système nomenclatural élargi » serait très flexible et susceptible d'adaptation à toute nouvelle découverte ou hypothèse concernant les relations cladistiques entre taxons, aux niveaux genre et espèce et en-dessous. Ce système serait utile pour les analyses phylogéographiques et en biologie de la conservation. En nomenclature zoologique, si une robustesse des nomina est nécessaire, il n'en va pas de même pour les rangs nomenclaturaux, car ces derniers sont arbitraires et n'apportent aucune information particulière en termes biologiques, évolutifs ou autres, sauf en ce qui concerne les relations mutuelles entre les taxons dans la hiérarchie taxinomique. Si on le compare avec le projet de Phylocode, le nouveau système permet de la même manière une expression non-ambigüe d'une taxinomie donnée, mais il procure des nomina plus explicites et informatifs, notamment pour les non-spécialistes, et il est plus économique en ce qui concerne le nombre de nomina nécessaires pour rendre compte d'une taxinomie donnée. Ces idées sont illustrées par une comparaison de trois nomenclatures possibles pour une même taxinomie, celle récemment proposée par Hillis et Wilcox (2005) pour les grenouilles américaines traditionnellement rapportées au genre Rana. Pour citer cet article : A. Dubois, C. R. Biologies 329 (2006).
Journal: Comptes Rendus Biologies - Volume 329, Issue 10, October 2006, Pages 823–840