Cardiopathie ischémique : le point sur le traitement pharmacologique en 2008

La baisse spectaculaire de la mortalité coronaire observée au cours des 20 dernières années aux États-Unis a pu être attribuée essentiellement aux progrès considérables du traitement médical, loin devant les effets de la revascularisation. Le traitement optimal n'est pas seulement celui des symptômes et des facteurs de risque. C'est aussi celui qui exerce un effet préventif sur la mortalité, indépendamment des symptômes et, au moins en partie, indépendamment des facteurs de risque. Si quatre grandes classes thérapeutiques ont pu atteindre cet objectif, leur utilisation ne dispense pas du recours aux mesures hygiéno-diététiques élémentaires. L'acronyme B.A.S.I.C., proposé en 2002, résume cette stratégie de prévention optimale : B pour bêtabloquants, A pour antiagrégants plaquettaires (aspirine et thiénopyridines), S pour statines, I pour inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, et C pour contrôle des facteurs de risque. Si le bénéfice du « collectif B.A.S.I.C. » est solidement établi, il reste à diffuser encore plus largement cette pratique pour que l'effet observé soit à la hauteur de l'effet attendu. L'observance joue ici un rôle déterminant : celle du patient à son traitement, mais aussi celle du médecin à B.A.S.I.C.