Management of gastro-esophageal reflux disease in primary care. Results from an observational study of 2 474 patients

SummaryObjectiveThe aim of the present study was to describe the management of gastro-esophageal reflux disease(GERD) by primary care physicians (PCPs).MethodsThis prospective survey was conducted in patients with suspected or previously diagnosed GERD. PCPs completed questionnaires at first consultation (M0) and at a 3-month follow-up visit (M3).Results2 474 patients were available for analysis at M0 and 1 993 at M3. GERD was the reason for consultation in 84% of patients; 33% were consulting about reflux symptoms for the first time. Symptoms occurred once daily in 55% of patients and were considered very disruptive or incapacitating by 51%. Upper gastrointestinal endoscopy was performed at any time in 57% of patients and at M0 in 20%. Only 48% of demands for endoscopy agreed with current recommendations and this rate was not influenced by PCP training in the previous 6 months. Lifestyle measures were recommended in 95% of patients at M0. Proton pump inhibitors were prescribed in 98%, to be taken “on-demand” in 22-57% depending on symptom frequency. Therapeutic management was considered as very satisfactory by 81% of patients.ConclusionsGERD managed in primary care is severe, leading to expensive, but effective diagnostic investigations and treatments. Agreement with recommendations for endoscopy is poor.

RésuméObjectifLe but de cette étude était de décrire la prise en charge du reflux gastro-œsophagien (RGO) par des médecins généralistes (MG).MéthodeCette étude prospective a été menée chez des patients ayant un RGO suspecté ou déjà diagnostiqué. Les MG devaient remplir un questionnaire lors d’une première consultation (M0) et mors d’une visite de suivi à 3 mois (M3).Résultats2 474 patients étaient analysables à M0 et 1993 à M3. Le RGO était le motif de la consultation chez 84 % d’entre eux et 33 % consultaient pour la première fois pour des symptômes de reflux. Les symptômes étaient journaliers chez 55 % des patients et étaient qualifiés de très gênants ou invalidant dans 51 % des cas. Une endoscopie digestive haute était réalisée chez 57 % des patients tout au long de l’évolution du RGO et chez 20 % des patients à M0. Le taux d’adéquation aux recommandations pour les demandes d’endoscopie était de 48 % et ce taux n’était pas influencé par le suivi d’une formation spécifique dans les 6 mois précédant l’étude. Des mesures hygiéno-diététiques étaient conseillées chez 95 % des patients à M0. Le recours aux IPP concernait 98 % des patients avec une prescription « à la demande » variant de 22 % à 57 % en fonction de la fréquence des symptômes. La prise en charge thérapeutique était jugée très satisfaisante par 81 % des patients.ConclusionLe RGO pris en charge en médecine générale est sévère, aboutissant à des prescriptions diagnostiques et thérapeutiques onéreuses mais efficaces. Le taux d’adéquation global aux recommandations pour la pratique de l’endoscopie est faible.