Estimation of the prevalence and incidence of chronic pancreatitis and its complications: A prospective survey in adults attending gastroenterologists in France

SummaryIncidence and prevalence of chronic pancreatitis (CP) are poorly known and prospective nationwide epidemiologic estimation has never been performed.AimsTo estimate prospectively national incidence and prevalence of patients attending gastroenterologists for CP in France.Patients and methodsStudy was proposed to all of the French gastroenterologists (N = 3215) of whom 753 accepted to participate (24% private, 40% hospital and 36% both). Were included all patients suffering from proved or suspected CP, from 04-2003 to 07-2003. Certain diagnostic criteria were pancreatic calcifications, ductal or histological abnormalities. For all of non-responder gastroenterologists, a tracking system was used (mail or by phone).ResultsA total of 456 gastroenterologists returned at least 1 case on 1748 patients. Median patient age was 51 years; sex-ratio was 5.07. Median duration between the first CP sign and the inclusion was 41 months. CP cause was alcoholism (84%), hereditary (1%), cystic fibrosis (1%), idiopathic (9%), other (6%). CP diagnosis was certain in 77%: calcifications (85%), ductal abnormalities (57%), and histology (8%). CP symptoms were: chronic abdominal pain (53%), acute pancreatitis episodes (67%), pseudocysts (40%), bi-liary tract compression (21%), diabetes mellitus (32%), pancreatic exocrine insufficiency (36%). Maximal annual incidence was 4,646 (crude annual incidence: 7.7 per 100,000; 12.9 in male; 2.6 in female) and prevalence was 15,832 cases (crude prevalence: 26.4 per 100,000; 43.8 in male; 9.0 in female).ConclusionNew CP patients attending gastroenterologists are about 5,000 a year. CP prevalence is about 16,000 patients (in France: 60,400,000 inhabitants). Frequency of main complications is close to hospital series, confirming that results issued from these centers are not or a few biased.

RésuméL’incidence et la prévalence de la pancréatite chronique (PC) sont mal connues et aucune enquête épidémiologique prospective nationale n’a jamais été publiée.ButsEstimer prospectivement et au niveau national l’incidence et la prévalence des malades consultant en gastroentérologie pour PC.Malades et méthodesL’enquête a été proposée à tous les gastroentérologues français (N = 3215) dont 753 ont accepté de participer (activité privée: 24 %, hospitalière: 40 %, mixte: 36 %). Les malades ayant soit une PC prouvée soit suspectée ont été inclus entre avril et juillet 2003. Les critères de diagnostic certain étaient la présence de calcifications pancréatiques, d’anomalies canalaires ou histologiques. Pour tous les gastroentérologues non répondeurs, un rappel a été fait par courrier ou téléphone.RésultatsAu total, 456 gastroentérologues ont signalé au moins un cas pour un total de 1748 malades. L’âge médian des malades était 51 ans; le sex ratio était 5,07. La durée médiane entre le premier signe de PC et l’inclusion était 41 mois. La cause de la PC était alcoolique (84 %), héréditaire (1 %), la mucoviscidose (1 %), idiopathique (9 %), ou autre (6 %). Le diagnostic de PC était certain dans 77 % des cas: calcifications pancréatiques (85 %), anomalies canalaires (57 %), histologie (8 %). Les symptômes de la PC étaient: douleurs abdominales chroniques (53 %), pancréatite aiguë (67 %), pseudokyste (40 %), compression de la voie biliaire principale (21 %), diabète (32 %), insuffisance pancréatique exocrine (36 %). L’incidence maximale annuelle était de 4646 nouveau cas (incidence annuelle brute: 7,7 pour 100000; 12,9 pour les hommes; 2,6 pour les femmes). La prévalence était de 15832 cas (prévalence brute: 26,4 pour 100000; 43,8 pour les hommes; 9,0 pour les femmes).ConclusionLes nouveaux consultants en gastroentérologie pour PC représentent environ 5000 cas par an. La prévalence de la PC est d’environ 16000 malades. La fréquence des principales complications est proche des séries hospitalières, confirmant que les résultats issus de ces centres sont peu ou pas biaisés.