Publications des thèses d’exercice soutenues à la faculté de médecine de Lille

SummaryObjectiveThe purpose of this study was to determine the future, in terms of scientific publication, of medical thesis (MT) defended in the Medical School of Lille 2 University (MSL2U) between January 1st, 2001 and December 31st, 2007.MethodsThe collection of MT published as a corresponding scientific article was realized from PubMed®. For every corresponding article, we determined the journal Impact Factor (IF), the language of publication and the rank of the student and his MT director in the author list. Analyses were also realized according to the group of speciality of the TM.ResultsIn all, 11.3% of the 2150 MT defended in the MSL2U were followed up by a scientific publication. The average IF was 2.32 with a median at 1.75 and extreme values from 0 to 14.78. Seventy percent of the articles were published in English. The rank of the student was placed before his MT director (2.06 vs. 3.15). The MT defended by students in the field of medical specialities presented the highest rate of publication (25.1%). The general medicine was the second speciality the most productive in term of number of published articles (n = 49) after medical specialities (n = 103).ConclusionThe MT director and the PhD students must be more motivated to publish their results. The value of 11.3% could be considered as weak but, because of a huge lack of references, it is impossible to compare our results to those of other French medical schools. It remains important to reform the objectives and the modalities of the writing of a MT: should we not have to turn to thesis called “on article”?

RésuméObjectifLe but de cette étude était de déterminer le devenir, en termes de publication scientifique, des thèses d’exercice en médecine (TEM) soutenues à la faculté de médecine de l’université de Lille 2 (FML2) entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2007.MéthodesLa recherche des TEM ayant donné lieu à la publication d’un article scientifique a été réalisée à partir de PubMed®. Pour chaque article retenu comme associé à une TEM, nous avons déterminé le nom de la revue, son impact factor (IF), la langue de parution et le rang du thésard et du directeur de thèse (DT) parmi les auteurs. Une analyse a été réalisée en fonction du groupe de diplôme d’études spécialisées (DES).RésultatsAu total, 11,3 % des 2150 TEM soutenues à la FML2 ont fait l’objet d’une publication scientifique. L’IF moyen était de 2,32 avec une médiane à 1,75 et des valeurs extrêmes de 0 à 14,78. 70 % des publications étaient en langue anglaise. Le rang du thésard était placé devant celui du DT (2,06 vs 3,15, respectivement). Les TEM du groupe de DES des spécialités médicales avaient le taux de publication le plus élevé (25,1 %). La médecine générale était la deuxième spécialité la plus productive en valeur absolue en termes de publication (n = 49) après les spécialités médicales (n = 103).ConclusionLes DT et les thésards doivent être motivés à publier leurs résultats. Le taux de 11,3 % peut paraître faible mais, faute de référence, il nous est impossible de nous comparer aux autres facultés de médecine de France. De manière anticipée, ne faudrait-il pas reformer les objectifs et modalités de la rédaction d’une TEM ? Ne devrait-on pas s’orienter vers la rédaction de thèses dites « sur article » ?Ce qui était connu
• La soutenance d’une thèse d’exercice en médecine est nécessaire pour l’obtention du diplôme d’État de docteur en médecine.
• Les missions d’enseignement, de recherche et d’innovation des établissements de santé sont financées selon le nombre et la qualité des publications scientifiques de ces établissements.
• L’importance des universités est mesurée par le nombre et la qualité des publications scientifiques.Ce qu’apporte l’article
• Le taux de publication indexée MEDLINE des 2150 thèses d’exercice en médecine (TEM) soutenues à la faculté de médecine de Lille 2, entre 2001 et 2007 était de 11,3 %.
• Le groupe de DES des spécialités médicales était le groupe de DES qui a un taux de publication le plus important (25,1 %).
• La nécessité de modifier les modalités de rédaction des TEM afin d’augmenter ce taux de publication.
• Aide à la publication à proposer par les facultés de médecine.