La recherche de Bordetella pertussis par PCR chez les parents permet de diagnostiquer la coqueluche atypique chez les jeunes nourrissons non vaccinés

SummaryIntroductionFalse-negative findings of polymerase chain reaction (PCR) for genuine pertussis as well as the numerous atypical forms of whooping cough make it difficult to diagnose this disease in young babies.MethodsFor two years, real-time PCR was performed to test for Bordetella pertussis in 86 infants younger than 6 months hospitalized for apnea or paroxysmal and/or vomiting cough and in 205 of their household contacts, whether or not they coughed.ResultsGroup 1 included 30 infants for whom PCR detected B. pertussis (25 of whom were also RSV+). PCR was also positive for at least one household contact in 25/30 families. This group included 16 babies with apnea and 12 who developed a whooping cough during follow-up. Group 2 comprised 12 infants whose PCR was negative while at least one household contact had positive results. Five of these infants had severe apnea and 6 developed a whooping cough. Group 3 included 44 infants (28 RSV +) for whom PCR was negative in the index case and in the household contacts: none developed a whooping cough during follow-up. Only 3 of the 54 positive household contacts had a paroxysmal cough or a typical whooping cough and 12 had no cough at all.ConclusionPositive PCR in a household contact, symptomatic or not, is helpful for the diagnosis of atypical whooping cough in young infants.

RésuméIntroductionLe diagnostic de coqueluche est difficile à faire chez le jeune nourrisson en raison de nombreuses formes atypiques et de PCR parfois négatives dans d’authentiques coqueluches.MéthodesPendant 2 années consécutives une PCR en temps réel (RT-PCR) a été réalisée de façon prospective chez 86 nourrissons de moins de 6 mois hospitalisés pour apnée ou toux paroxystique, émétisante ou prolongée et chez 205 de leurs sujets contacts familiaux, qu’ils toussent ou non.RésultatsLe groupe 1 comprenait 30 nourrissons ayant une PCR positive. La PCR était aussi positive chez au moins un membre de la famille dans 25 cas sur 30. Vingt-cinq nourrissons du groupe 1 avaient une co-infection par le VRS. Dans le groupe 1, 16 nourrissons sur 30 avaient eu une apnée et 12 ont eu une toux typique de coqueluche dans les suites. Le groupe 2 comprenait 12 nourrissons avec une PCR négative mais positive chez au moins un membre de l’entourage familial. Dans ce groupe 2, 5 patients avaient une apnée sévère et 6/12 ont eu une toux typique de coqueluche dans les suites. Le groupe 3 comprenait 44 nourrissons avec PCR négative chez le sujet index et dans les cas contacts : aucun n’a eu de coqueluche dans les suites. Dans le groupe 3, 28 nourrissons sur 44 avaient une infection à VRS. Au total, seulement 3 des 54 sujets contacts retrouvés positifs avaient une toux coquelucheuse typique et 12/54 ne toussaient pas du tout.ConclusionUne PCR positive chez un des contacts de l’entourage familial, quels que soient ses symptômes cliniques, est une aide importante au diagnostic de coqueluche atypique chez les très jeunes nourrissons non encore vaccinés.