L’hormone antimüllérienne dans le syndrome des ovaires polykystiques

RésuméL’hormone antimüllérienne (AMH) est synthétisée chez la femme par les cellules de la granulosa des follicules primo-secondaires et des petits follicules antraux. Les taux sériques et intrafolliculaires d’AMH sont augmentés chez les patientes présentant un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) en raison du nombre accru de petits follicules et d’une sécrétion augmentée au sein de chacun de ces petits follicules. Cet excès d’AMH est fortement suspecté de jouer un rôle dans le follicular arrest du SOPK par une action négative sur l’expression de l’aromatase et sur l’action de la FSH. L’intérêt du dosage plasmatique d’AMH en clinique est également important puisque plus sensible, plus spécifique et plus reproductible d’un centre à l’autre que le comptage folliculaire. Des taux supérieurs à 5 ng/ml ou 35 pmol/l pourraient être retenus comme critère diagnostique du SOPK (sous réserve cependant d’un remboursement par l’Assurance Maladie).

Anti-Müllerian hormone (AMH) is known to be secreted in women by granulosa cells of growing follicles from the primary to the large antral follicle stage. Serum and intrafollicular AMH levels are elevated in patients with polycystic ovary syndrome (PCOS) due to increased number of small follicles and an increased secretion within each of these small follicles. This excess of AMH is strongly suspected to play a role in the follicular arrest of PCOS by a negative action on aromatase expression and on action of FSH. The interest of serum AMH assay is also clinically important because AMH level is more sensitive, more specific and reproducible from one center to another as the follicle count. Rates above 5 ng/ml or 35 pmol/l may be considered as a diagnostic criterion for PCOS.