Influence du syndrome des ovaires polykystiques sur la qualité ovocytaire et embryonnaire

RésuméCette revue analyse la littérature concernant la question de la qualité ovocytaire et embryonnaire lors du recours aux techniques de fécondation in vitro (FIV) en cas de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Les données fondamentales vont dans le sens d’une altération de la qualité ovocytaire, puis de la qualité embryonnaire, du fait de modifications des facteurs endocrines et paracrines intraovariens. En revanche, malgré une interprétation délicate liée à l’hétérogénéité des populations étudiées, la majorité des publications retrouve, chez ces femmes, des résultats clinicobiologiques après FIV, avec ou sans micro-injection, globalement comparables à ceux obtenus dans une population témoin. Il existe probablement des sous-groupes de pronostic plus péjoratif au sein de la population SOPK. Enfin, l’obésité, fréquemment associée au SOPK, est un facteur clairement péjoratif, et il est donc indispensable de lutter contre celle-ci par une prise en charge globale et pluridisciplinaire intégrant des mesures hygiénodiététiques.

This review analyzes the literature concerning oocyte and embryo quality, in case of in vitro fertilization (IVF) for women with polycystic ovary syndrome (PCOS). Alterations in oocyte quality, and consequently in embryo quality, may be due to endocrine and intra-ovarian paracrine changes. However, most of publications find similar biological and clinical results after IVF, with or without microinjection, for women with PCOS compared to those obtained in control populations. Subgroups of more pejorative outcome probably exist within PCOS population. Finally, obesity, which is frequent in PCOS, is clearly deleterious, and multidisciplinary care, including lifestyle modifications, is then needed.