Identification du signal FSH intercycle par la mesure de la FSH urinaire (FSHu)

RésuméObjectifLe signal FSH intercycle initie le recrutement folliculaire au début du cycle menstruel. Il survient généralement au troisième jour du cycle. Son amplitude est faible, et peut varier d'un cycle à l'autre. Sa mesure dans le sérum (FSHs) requiert donc des prises de sang quotidiennes. Nous avons cherché à déterminer si le dosage de la FSH dans l'urine (FSHu) pouvait être une alternative non invasive au dosage sérique, en utilisant un modèle où le signal FSH intercycle est contrôlé par une prise ponctuelle d'estradiol (E2).Patientes et méthodesIl s'agit d'une étude pilote prospective, chez 21 femmes infertiles ayant reçu de l'E2 du vingt-cinquième jour du cycle précédent au premier vendredi après les règles. Les échantillons de sang et d'urine ont été récoltés dès le dernier jour sous E2, pour doser la FSH et la créatinine urinaire. Une échographie a été effectuée pour la recherche de follicules de taille supérieure à 12 mm.RésultatsLa FSHu et FSHu/Cr montrent une bonne corrélation avec la FSHs (r = 0,52 et 0,63, p < 0,0001 et p < 0,0001, respectivement). Quinze patientes sur 21 ont eu un pic de FSHs, confirmé par un pic de FSHu, deux à quatre jours après l'arrêt de l'E2. L'échographie a montré une ovulation imminente. L'amplitude du signal FSHu est en moyenne trois fois plus élevée que celle de la FSHs. Chez six femmes sur 21, le signal FSH intercycle n'a pas pu être décelé dans le sérum ou dans les urines.Discussion et conclusionLe dosage la FSHu permet d'identifier le signal FSH intercycle. C'est une méthode non invasive et fine pour évaluer la physiologie ovarienne.

ObjectiveThe intercycle FSH signal that initiates follicular recruitment and marks the functional onset of the menstrual cycle is of small amplitude and while it commonly occurs on cycle day 3, this often varies. Hence, its identification and measurement in serum (sFSH) requires serial daily samplings. We attempted to determine whether urine measurements of FSH (uFSH) could offer a non-invasive alternative, using a model where the intercycle FSH signal is controlled by timely use of exogenous E2.Patients and methodsPilot prospective trial in 21 infertile women having received E2, from day 25 of the previous cycle until the 1st Friday after menses. Blood and first void urine samples were collected, starting on the last day of E2 (baseline) for assessing FSH and creatinin. A sonogram was performed for identification of maturing follicles (> 12 mm).ResultsuFSH and uFSH/Cr showed good correlation with sFSH (R = 0.52 and 0.63, P < 0.0001 and P < 0.0001, respectively). In 15/21 patients who had an intercycle sFSH elevation, this was confirmed by uFSH elevation, both occurring within 2–4 days after stopping E2. In all these women, the sonogram showed evidence of impending ovulation. The amplitude of the uFSH signal was on average 3 times higher than its sFSH counterpart. In 6/21 women, no intercycle FSH elevation was detected and no ovulation occurred.Discussion and conclusionOur results show that the intercycle FSH signal can easily be identified and measured in urine. This novel approach permits more precise assessments of ovarian physiology than with blood measurements.