Les souris génétiquement modifiées au service de la reproduction

RésuméAu moins 600 souris génétiquement modifiées et stériles ont été produites et nous limiterons donc cette revue à quelques modèles récemment décrits et concernant des gènes inattendus pour intervenir dans la reproduction ou relevant de mécanismes de biologie moléculaire récemment découverts. Les premiers gènes sélectionnés concernent la reproduction des femelles au niveau de la méiose (Brca1), des follicules primordiaux (Lhx8) et des cellules de la granulosa (Lrh1). Ensuite des gènes affectant la reproduction des deux sexes sont considérés, qui concernent les mitochondries (Immp2l) et la méiose (Ubb). Enfin, un exemple d’atteinte des cellules germinales distincte selon les sexes, est abordé en prenant pour exemple Dicer qui intervient dans la formation des microARN. Les souris génétiquement modifiées peuvent permettre de confirmer le rôle possible d’un gène donné dans la spermatogenèse, alors qu’une relation entre des modifications de séquence de ce gène avec l’infertilité chez certains hommes restait très discutée, comme pour HNRNPGT. Cependant, du fait de nombreux facteurs en jeu, l’obtention de résultats par l’ approche gène candidat à partir des phénotypes souris reste limitée (par exemple, SCP3 et CREM). Il n’en reste pas moins que les souris génétiquement modifiées représentent une source considérable de connaissances concernant des gènes qui peuvent être impliqués dans l’infertilité de l’homme et de la femme.

At least 600 infertile knockout mice have been produced and this review is limited to recent models involving unexpected genes in reproduction or genes involved in recently identified molecular biology pathways. They concern the female meiosis (Brca1), primordial follicles (Lhx8), granulosa cells (Lrh1), and, for both sexes, mitochondria (Immp2l) and meiosis (Ubb). Germ cells can be altered differently following the sex, as it is the case for Dicer, known to be involved in the formation of miRNA. Knockout mice can support data obtained in human, such as for HNRNPGT, whose role in the human spermatogenesis remained questionable. However, due to numerous factors involved, positive results obtained by the “candidate gene approach” remain limited (for example, SCP3 and CREM). Nevertheless, knockout mouse models bring considerable knowledge on genes possibly involved in men and women infertilities.