Résultats de l'Assistance médicale à la procréation en France : sommes-nous si mauvais ?

RésuméObjectifAnalyse comparative des résultats de l'Assistance médicale à la procréation (AMP) en France par rapport aux résultats européens et des États-Unis.Population et méthodeLes données utilisées sont celles officiellement accessibles. L'analyse se heurte à des difficultés méthodologiques compte tenu du mode de recueil différent selon les pays.RésultatsIl ressort cependant que les résultats français sont parmi les plus mauvais en Europe avec un taux de grossesse par ponction de 22 % en FIV et 23,4 % en ICSI alors que la plupart des pays affichent des chiffres proches ou supérieurs à 30 %. Cela ne s'explique pas par des particularités de recrutement ou de pratiques, mais bien par un déficit de qualité intrinsèque.Discussion et conclusionNous pensons que quatre éléments concourent à ce piètre résultat : le manque de moyens financiers, le manque de ressources humaines, le manque de transparence et l'opposition clinicobiologique qui a freiné la constitution de véritables centres d'AMP et enfin un manque de culture de la qualité.

ObjectiveComparative analysis of French results in Assisted Reproductive Techniques (ART) versus those from other European countries and the United-States.Population and methodsThe study was achieved by using the officially available data. The analysis was faced with a lot of difficulties in relation with the various methods of collecting data in the different countries.ResultsNevertheless, it appears clearly that French results are among the lowest in Europe with a 22% rate for pregnancy per ovum pick-up with IVF and 23.4% with ICSI, when most of the other countries report rates that are close to or over 30%. Neither the patients' pick-up recruitment nor specific practices of ART can explain this difference that certainly comes from a deficient quality of the French IVF centres.Discussion and conclusionWe think that four main end-points can explain this situation: the lack of financial support, the lack of human force, the lack of transparency and finally the opposition between clinician and biologist that has blocked the set-up of integrated ART centres, and probably a poor quality culture.