Beyond the simplicity of Mendelian inheritance

L'élucidation des règles gouvernant la diversité phénotypique observée entre individus d'une même espèce est un objectif ancien en biologie, mais toujours loin d'être atteint. En 1865, Gregor Mendel a posé les bases théoriques de l'hérédité, permettant l'exploration actuelle des origines génétiques des phénotypes. Cependant, nous n'avons toujours pas de vision globale du spectre et du continuum existant entre les traits mendéliens et complexes au sein des populations naturelles. Dans ce cadre, nous avons récemment initié une étude à large échelle des traits mendéliens en utilisant la levure Saccharomyces cerevisiae comme organisme modèle. En analysant la distribution et l'hérédité des traits, nous avons clairement pu montrer que les mutations monogéniques peuvent avoir une expressivité variable et continue dans différents fonds génétiques. Notre étude montre également que la combinaison de la génétique classique et de la génomique à haut débit est plus que précieuse pour disséquer la relation génotype-phénotype.