L’alimentation du furet (Mustela furo) : bases théoriques et besoins nutritionnels. État des connaissances

RésuméLe furet est un animal carnivore très proche du putois. Il est largement utilisé dans de nombreux domaines et est, à l’heure actuelle, un animal de compagnie très répandu. Son anatomie et sa physiologie permettent de le classer comme prédateur carnassier. Son alimentation de base est constituée de petites proies. Les études sur ses besoins nutritionnels sont très peu nombreuses et se basent le plus souvent sur des comparaisons avec le chat ou le vison. Le facteur de longévité est systématiquement absent de ces études alors que de nombreuses maladies ont une origine nutritionnelle. Son tube digestif étant très peu différencié et le temps de transit très rapide, sa digestion est peu efficace. Ses besoins énergétiques sont extrêmement élevés, bien plus que ceux du chat. Le furet a besoin d’un apport élevé en protéines animales – et non végétales – de haute qualité nutritionnelle et d’un ratio énergie/protéines adapté. Les lipides sont la principale source d’énergie de la ration et doivent être présents en quantité importante. Les besoins minimaux étant dépendants de la composition en acides gras, les graisses doivent être majoritairement d’origine animale et de bonne qualité. Le furet se nourrissant à l’origine uniquement de produits animaux, il n’a pas de besoins démontrés en hydrates de carbone ; de plus, ceux-ci sont mis en cause dans différentes maladies. Les besoins en micronutriments ont été peu étudiés et sont souvent basés sur l’observation de carences. Le furet domestique étant sujet aux pathologies d’origine nutritionnelle, cela conduit de nombreux spécialistes à repenser l’alimentation de cet animal.

SummaryFerrets are carnivorous animals very close to the polecats. They are used in many fields and are currently used widespread as pets. Their anatomy and physiology allow classifying them as carnivorous predators. Their diet consists of small prey. Studies on the nutritional requirements are very scarce and based mostly on comparisons with the cat or mink. The longevity factor is consistently absent from these studies although many diseases have a nutritional origin. Their digestive tract is not much differentiated and the transit is very quick, the digestion is inefficient. Their energy requirements are extremely high, much more than the cat. Ferrets require a high intake of animal protein – not from plant – of high nutritional quality and energy-protein ratio adjusted. Lipids are the main source of energy in the diet, and must be present in significant amounts. The minimum requirements are dependent on fatty acid composition, fat should be of animal origin and mostly of good quality. The ferret eating only animal products, there is no demonstrated requirements of carbohydrates. In addition carbohydrates are involved in different diseases. Micronutrient needs have been little studied and are often based on observation of deficiencies. Domestic ferrets are prone to diseases of nutritional origin; this leads many experts to rethink the diet of this animal.