Évaluation des démarches de limitation et d’arrêt de traitement en salle d’accueil des urgences vitales

RésuméObjectifsÉvaluer les pratiques de limitation et d’arrêt des traitements (LAT) dans un service d’accueil des urgences vitales (SAUV) et les confronter aux procédures inscrites dans la loi Leonetti.Type d’étudeÉtude prospective, observationnelle.Patient et méthodeRecueil de données à remplir par un médecin (senior ou interne) pour tout patient admis au SAUV pour qui une décision de LAT était prise.RésultatsCinquante-deux patients ont été inclus. Une limitation de traitement de type réanimation non agressive était pratiquée dans 65 % des cas, dont 85 % de réanimation d’attente. Dans 50 % des cas, la décision était prise par un seul médecin (toujours avec l’interne). L’assentiment de l’équipe paramédicale était recherché dans 65 % des cas. La décision était notifiée dans le dossier médical dans 94 % des cas. La volonté du patient était recherchée dans 15 % des cas. La famille était consultée dans 10 % des cas quant à la volonté du patient. La famille était informée de la décision de LAT dans 90 % des cas.ConclusionL’application de la loi Leonetti aux urgences est imparfaite. Il paraît nécessaire de réaliser de nouvelles études et de formaliser des recommandations d’experts spécifiques aux urgences pour mieux encadrer ces pratiques de LAT.

ObjectivesTo evaluate the practices of withholding and withdrawing of life sustaining therapies in a vital emergencies department and to confront them with Leonetti law procedures.Study designProspective, observational study.Patient and methodsCollection of data performed by a physician (senior or junior) for all patients for whom a decision of withholding or withdrawing life sustaining treatments was taken.ResultsFifty-two patients were included. A withholding life sustaining treatments as non aggressive resuscitation procedures were instituted for 65% of the patients, of whom 85% were “waiting resuscitation”. In 50% of the cases, the decision was taken by a single physician. The approval of the nursing staff was researched in 65% of the cases. The decision was written in the medical file in 94% of the cases. The patient's will was researched in 15% of the cases. The family was consulted about patient's will in 10% of the cases. The family was informed of the decision in 90% of the cases.ConclusionThe application of Leonetti law in vital emergencies department is flawed. It appears to be necessary to realize new studies and to release official guidelines or recommendations specifically made for emergencies department to improve the practices of withholding or withdrawing life sustaining treatments.