Why the aphid Aphis spiraecola is more abundant on clementine tree than Aphis gossypii?

Aphis spiraecola and Aphis gossypii cause harmful damages on clementine tree orchards. Weekly surveys measured the abundance of aphids (larvae, winged and wingless adults) as well as of auxiliary insects and parameters of energy metabolism. Correlatively, soluble carbohydrates, total free amino acids, free proline and condensed tannins were quantified in control and infested leaves. Both aphid species showed parallel temporal variations, but A. spiraecola was consistently more abundant regardless of the stage. Amino acids had a positive effect on both aphid species abundance, but neither condensed tannins nor auxiliary insects seemed to modulate aphid populations. Interestingly, the leaf carbohydrate content was positively correlated with the abundance of A. spiraecola, but not with that of A. gossypii. Moreover, A. gossypii's abundance was significantly down-regulated by high proline concentrations. Thus, the higher abundance of A. spiraecola could be explained by a better tolerance to high proline contents and a better conversion of foliar energy metabolites.

RésuméAphis spiraecola et Aphis gossypii occasionnent des dégâts sur les clémentiniers. Par des relevés hebdomadaires, l’abondance des deux aphides (larves, adultes ailés et aptères) ainsi que, d’insectes auxiliaires et des paramètres du métabolisme énergétique ont été mesurés. Corrélativement, les glucides solubles, les acides aminés libres totaux, la proline libre et les tannins condensés ont été quantifiés dans les feuilles saines et attaquées. Les deux pucerons montrent des variations temporelles parallèles, mais A. spiraecola est systématiquement plus abondant. La teneur en acides aminés favorise l’abondance des pucerons, mais ni les tannins condensés, ni les insectes auxiliaires ne semblent jouer un rôle. La teneur en glucides foliaires est positivement corrélée avec l’abondance d’A. spiraecola, mais pas avec celle d’A. gossypii. L’abondance d’A. gossypii est défavorisée par de fortes teneurs en proline. L’abondance d’A. spiraecola pourrait donc s’expliquer par une meilleure tolérance aux fortes teneurs en proline et une meilleure conversion des métabolites énergétiques foliaires.