Biodiversity is not (and never has been) a bed of roses!

Over the last decades, the critical study of fossil diversity has led to significant advances in the knowledge of global macroevolutionary patterns of biodiversity. The deep-time history of life on Earth results from background originations and extinctions defining a steady-state, nonstationary equilibrium occasionally perturbed by biotic crises and “explosive” diversifications. More recently, a macroecological approach to the large-scale distribution of extant biodiversity offered new, stimulating perspectives on old theoretical questions and current practical problems in conservation biology. However, time and space are practically distinct, but functionally related dimensions of ecological systems. This calls for a spatially-integrated study of biodiversity dynamics at an evolutionary timescale. Indeed, the biosphere is a complex adaptive system whose study cannot be arbitrarily reduced to any single spatial- and/or temporal-scale level of resolution without a loss of content. From such an integrated perspective, a simple fact emerges: in a physically heterogeneous and ever-changing world, spatiotemporal variations in biodiversity are the rule–not the exception.

RésuméCes dernières décennies, des progrès significatifs dans la connaissance des motifs macroévolutifs globaux de biodiversité ont été réalisés grâce à l’étude critique de la diversité fossile. L’histoire en temps profond de la biodiversité est un équilibre dynamique non-stationnaire d’apparitions et d’extinctions, occasionnellement perturbé par des crises biotiques et des diversifications « explosives ». Plus récemment, une approche macroécologique de la distribution géographique à grande échelle des êtres vivants actuels a ouvert de nouvelles perspectives stimulantes sur de vieilles questions théoriques ainsi que des problèmes pratiques d’actualité en biologie de la conservation. Cependant, bien que distincts dans la pratique, temps et espace sont des dimensions fonctionnellement liées au sein des systèmes écologiques, plaidant de fait pour une étude spatialement intégrée de la dynamique de la biodiversité à l’échelle des temps évolutifs. La biosphère est un système adaptatif complexe dont l’étude ne peut être arbitrairement réduite à un seul niveau de résolution spatiale ou temporelle sans perte d’information. D’une telle perspective intégrée, un constat émerge : au sein d’un monde physiquement hétérogène et en perpétuel changement, les variations spatio-temporelles de biodiversité sont la règle et non l’exception.