Les bisphosphonates dans l’ostéoporose cortico-induite : efficacité et tolérance

RésuméDans cette mise au point, sera traitée l’efficacité des bisphosphonates (BP) dans l’ostéoporose cortico-induite (OCI). N’ont été considérés que les essais cliniques randomisés ayant inclus plus de 50 patients. Cette mise au point couvre aussi les données de tolérance des BP dans l’OCI avec attention particulière sur la fibrillation auriculaire (FA), l’ostéonécrose de la mâchoire (ONM), les effets indésirables intéressant le tractus digestif haut, le risque de cancer de l’œsophage, les fractures atypiques et la tolérance rénale. Ces derniers effets secondaires ont été choisis du fait du rationnel d’un possible mécanisme additif ou synergique des BP et des corticoïdes (CC) sur ces organes. Les données disponibles sur l’OCI et son traitement sont moins nombreuses que dans l’ostéoporose post-ménopausique. Cependant, en se basant sur les essais cliniques randomisés avec comme finalité la valeur de la DMO du rachis lombaire après un an, les BP pourraient être considérés comme thérapeutiques efficaces. L’alendronate, l’etidronate, le risédronate et le zolédronate préviennent le déclin de la DMO lombaire chez les adultes recevant des CC. Les études de traitement et de prévention dans l’OCI se sont déroulés sur une durée plus courte et ont inclus des effectifs plus faibles que dans l’ostéoporose post-ménopausique. Cependant, dans ce cadre, les données de tolérance sont bonnes. L’utilisation au long cours des BP chez les patients sous CC doit être suivie étroitement afin de prévenir les effets secondaires.