کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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3388359 | 1220746 | 2010 | 7 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméLes anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS) représentent une classe médicamenteuse très largement prescrite pour deux raisons principales, le vieillissement de la population qui augmente la prévalence de certaines indications cibles comme l’arthrose et surtout leur efficacité qui en fait une classe médicamenteuse indispensable. On estime qu’en France 25 à 30 millions de prescriptions, chaque année, comportent un AINS. Néanmoins, leur utilisation est limitée par leur profil de tolérance, en particulier digestif, qui en fait une des principales causes d’hémorragie digestive du tractus supérieur d’origine ulcéreuse. Bien que plus souvent négligée, la toxicité digestive basse est réelle et mérite également d’être prise en compte. La prévention de la toxicité des AINS repose sur un dogme qui est que la diminution du risque n’est jamais sa suppression, ce qui implique de mûrement peser le rapport bénéfice-risque de chaque prescription. Un certain nombre de facteurs de risque méritent d’être rappelés, parmi lesquels l’âge du patient avec une augmentation exponentielle du risque digestif à partir de 60 ans, les antécédents d’ulcères (en particulier avec antécédents hémorragiques), la posologie élevée de l’AINS, l’infection par Helicobacter pylori et l’association d’inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire. La prévention de la toxicité digestive des AINS impose une bonne évaluation des facteurs de risque, une prescription appropriée de l’AINS et, chez certains patients, de protecteurs gastriques, en premier lieu un inhibiteur de la pompe à proton, sans attendre la survenue de symptômes digestifs dont la valeur prédictive est nulle ou tardive. Les avantages des inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase de type 2 semblent modestes et ne permettent pas de s’affranchir de cette démarche de prescription raisonnée.
Journal: Revue du Rhumatisme - Volume 77, Issue 1, January 2010, Pages 7–13