Le lovastatin inhibe l’adipogenèse et prévient l’ostéonécrose chez les lapins traités par stéroïdes

RésuméObjectifsÉtudier les effets in vivo de la lovastatine sur l’inhibition de l’adipogenèse, un mécanisme important de l’ostéonécrose induite par les stéroïdes, et sur la prévention de l’ostéonécrose induite par les stéroïdes chez le lapin.MéthodesVingt milligramme par kilogramme de méthylprednisolone acétate (MPSL) étaient injectés chez 54 lapins. Ceux-ci étaient alors divisés en deux groupes : traités par lovastatine dans le groupe 1 et placebo dans le groupe 2. Le groupe 3 était composé de 16 lapins recevant une solution physiologique (SP). Les taux sériques de lipides étaient mesurés. Un examen histopathologique du fémur et de l’humérus était réalisé pour évaluer la présence d’ostéonécrose avant injection et une, deux, quatre et 12 semaines après injection.RésultatsLes taux sériques de lipides étaient significativement plus élevés dans le groupe 2 que dans les groupes 1 et 3, une, deux et quatre semaines après l’injection. L’incidence de l’ostéonécrose était significativement plus élevée dans le groupe 2 (69 %) que dans le groupe 1 (36 %) et le groupe 3 (0 %). L’examen histopathologique révélait une adipogenèse et une mort osseuse moins sévère dans le groupe 1 que dans le groupe 2. La taille et la surface adipocytaires dans la moelle osseuse étaient significativement plus faibles dans le groupe 1 (47,58 ± 1,36 μm ; 25 %) et le groupe 3 (41,72 ± 1,62 μm ; 12 %) que dans le groupe 2 (59,89 ± 6,33 μm ; 51 %) (p < 0,001).ConclusionLa lovastatine peut prévenir l’ostéonécrose induite par stéroïde par inhibition de l’adipogenèse chez le lapin. Des études, permettant d’évaluer l’efficacité de la lovastatine en pratique clinique, sont toujours nécessaires.