Traitement par boue et eau thermales dans la spondylarthrite associée à une entérocolopathie inflammatoire : essai clinique pilote randomisé

RésuméObjectifsL'objectif de cette étude était d'évaluer les effets et la tolérabilité des applications de boue et des bains thermaux dans un groupe de patients définis ci-dessous.MéthodesVingt-quatre patients atteints de spondylarthrite et de maladie de Crohn ou de rectocolite ulcérohémorragique, traités par le 5-ASA ou la sulfasalazine, ont été randomisés et évalués par un investigateur indépendant non faisant partie du personnel de la station thermale : 12 ont été soumis à un cycle de traitements par la boue et l'eau thermale (12 applications de boue et 12 bains thermaux sur une période de deux semaines) et 12 ont formé le groupe témoin. Les patients ont été évalués grâce aux scores BASDAI, BASFI, BAS-G et de l'EVA pour la douleur du dos. Ces scores étaient recueillis avant traitement, à la fin d'un cycle de traitements boue–bain, à 12 et 24 semaines. Au même moment, les taux sériques de la protéine C réactive étaient dosés grâce à la méthode néphélométrique d'une grande sensibilité et les symptômes gastro-intestinaux évalués par l'indice CDAI ou Powell-Tuck.RésultatsUne réduction significative des indices cliniques de spondylarthrite a été observée à la fin du cycle de traitement boue–bains. L'amélioration du BASDAI50 est restée significative jusqu'à la fin du suivi (24 semaines). Il n'y a pas eu de modification significative des taux de la protéine C réactive. Aucun patient n'a été adressé pour une exacerbation des symptômes gastro-intestinaux. Dans le groupe témoin, aucune modification des indices d'évaluation clinique, d'activité de la maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI) et des taux sériques de la CRP n'a été observée.ConclusionLe traitement par la boue et l'eau thermales est bien toléré par les patients atteints de spondylarthrite associée à une MICI et il peut améliorer les symptômes et la fonction rachidienne pendant plusieurs mois.