Comparaison entre infiltration épidurale par le hiatus sacrococcygien et anti-inflammatoire non stéroïdien dans le traitement des lomboradiculalgies

RésuméObjectifLes lombalgies constituent un problème de santé publique à l'origine d'une importante morbidité pour les patients et d'un coût socioéconomique élevé pour la société. Si l'utilisation des infiltrations épidurales par voie sacrococcygienne est répandue dans le traitement des lomboradiculalgies, ce traitement n'a toutefois pas été bien évalué. L'objectif de notre étude a été de comparer l'efficacité d'une infiltration épidurale par voie sacrococcygienne et celle d'un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) dans le traitement des lomboradiculalgies.MéthodesNotre étude prospective et contrôlée a été faite sans aveugle. Soixante-quatre patients consécutifs ayant une lombalgie subaiguë ou chronique avec radiculalgie, y ont été inclus. Les patients ont été randomisés entre deux groupes de traitement : infiltration épidurale par voie sacrococcygienne et exercices physiques ; AINS et exercices physiques. Les mesures d'évaluation ont été l'échelle visuelle analogique (EVA de 10 cm) de la douleur, la manœuvre de Lasègue et le questionnaire d'Oswestry d'évaluation des douleurs lombaires et de l'incapacité. Ces évaluations ont été faites à j0, j15, j30 et j90.RésultatsNous avons observé dans chaque groupe une amélioration satisfaisante et statistiquement significative. L'amélioration dans le groupe avec infiltration épidurale a été plus grande et plus rapide par rapport au groupe AINS. La comparaison des scores d'évaluation entre groupes a montré des différences statistiquement significatives en faveur du groupe Infiltration, à l'exception du score d'Oswestry à trois mois.ConclusionDans le traitement d'une lombalgie subaiguë ou chronique avec radiculalgie, l'infiltration épidurale par voie sacrococcygienne est une thérapeutique de choix, si elle peut être réalisée par un spécialiste expérimenté.