کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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3824770 | 1246778 | 2013 | 10 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméIntroductionTrouble sexuel masculin le plus fréquent, aux conséquences potentiellement délétères sur la qualité de vie du patient et la relation de couple, l’éjaculation prématurée (EP) est une affection sous-diagnostiquée et sous-médicalisée (patients gênés de confier ce problème et médecins évitant de s’en enquérir), malgré l’existence de thérapeutiques médicamenteuses efficaces en particulier inhibiteurs de recapture de la sérotonine (antidépresseurs hors AMM traitement continu ou très prochainement dapoxétine à la demande).MéthodesUne revue de la littérature médicale a été effectuée en considérant les articles répertoriés sur ce sujet. Leur sélection s’est basée sur l’avis d’experts des auteurs.RésultatsLa distinction entre EP primaire et EP acquise est rarement faite or la forme clinique détermine le choix de la stratégie thérapeutique et son efficacité. Le diagnostic repose sur le déclaratif du patient. D’abord expliquée exclusivement du point de vue psychanalytique, l’EP a été ensuite vue sous l’angle essentiellement comportemental (absence de maîtrise du réflexe éjaculatoire rattachée à une mauvaise gestion des sensations d’excitation). Pour l’EP acquise, avec Kaplan et la sexologie contemporaine, une conception psychosexologique a été proposée : souillure et frustration symbolique de la femme, par suite d’un conflit non résolu, « réveillé » par un contentieux avec la partenaire. Pour l’EP primaire, une conception physiopathologique intégrant la notion de vulnérabilité génétique avec possibilité de variation de la neurotransmission sérotoninergique centrale a été récemment proposée. Sont détaillées les différentes hypothèses étiologiques, les formes cliniques et les différentes approches thérapeutiques pour la prise en charge de l’EP en permettant un diagnostic étiopathogénique plus précis. Certains points clés sont soulignés : facteurs inhérents à la partenaire sont sous-évalués, « utilisation thérapeutique » de celle-ci sous-employée, approche intégrative ou combinée, potentiellement plus efficace, allant au-delà du simple allongement du délai éjaculatoire du patient pour optimiser son équilibre relationnel. Le maintien des résultats au long cours de la prise en charge demeure cependant problématique.ConclusionL’EP, dans la mesure où elle est responsable d’une souffrance, est un trouble sexuel pour lequel une prise en charge médicale et/ou psychosexologique est désormais bien codifiée.
SummaryIntroductionPremature ejaculation (PE) is the most common masculine sexual disorder with a potentially deleterious effect on the patient's morale and the relationship with the partner. It is underdiagnosed, or self-diagnosed, and as patients hesitate to confide in their doctor, and doctors do not enquire about it, it is rarely treated. Effective medication does exist, in particular serotonin reuptake inhibitors.MethodsMedical literature was reviewed and combined with expert opinion of the authors.ResultsThe distinction is rarely made between lifelong, primary and acquired PE but this distinction determines the choice and efficacy of the therapeutic strategy. Originally seen from a psychoanalytical viewpoint, it was later seen from a behavioral angle. For primary PE, according to Kaplan and contemporary sexology, a psycho-sexological concept has been evoked: sinful stain and symbolic frustration of the woman following an unresolved conflict, revived by a conflict with the partner. For primary PE, a pathophysiological origin with the notion of genetic susceptibility with possible variation of the central serotoninergic neurotransmission has been suggested. We give here the different etiological hypotheses, the clinical types and the different therapeutic strategies for management of PE (a more precise etio-pathological diagnosis). Some key points are highlighted: factors related to the partner are underestimated, her ‘use’ as therapy is underexploited, an integrated or combined approach which is potentially more efficacious can go beyond the prolongation of the ejaculation time lapse to optimize the patient's relationship and equilibrium. Maintaining the results over time is however problematic.ConclusionWhen rapid ejaculation causes a distress, it is a sexual dysfunction deserving medical and/or psycho-sexological management currently evidence-based.
Journal: Progrès en Urologie - Volume 23, Issue 9, July 2013, Pages 647–656