Y a-t-il un effet des soins thermaux et des champs électromagnétiques pulsés sur la cervicalgie chronique ? Essai clinique randomisé: Deuxième partie : approche médicoéconomique

RésuméNous rapportons les résultats d'une évaluation médicoéconomique des champs électromagnétiques pulsés (CEMP) et des soins thermaux (ST) en comparaison de la poursuite du traitement habituel (témoins) dans la cervicalgie.Matériel et méthodeLes critères de sélection étaient : patients de 18 à 80 ans présentant une cervicalgie depuis plus de trois mois et ne présentant pas de contre-indication au ST ni aux CEMP. Les groupes ST (n = 25) et CEMP (n = 26) étaient randomisés. Les témoins (n = 29) étaient recrutés à partir des sujets non inclus. L'étude était conforme à la déclaration d'Helsinki et a recueilli le consentement éclairé des patients. La randomisation a été réalisée en insu du médecin évaluateur et du secrétariat. Le recueil de données était réalisé en insu par des intervenants extérieurs. L'analyse des données était en intention de traiter.RésultatLe montant total des prestations augmente, de façon non significative dans les trois groupes par rapport à la période de six mois qui précède l'entrée dans l'étude. L'augmentation des prestations remboursées par la CPAM est moins importante dans le groupe CEMP : +68 ± 539 € [IC95 % : –145,0 + 281] que dans les deux autres groupes. L'augmentation est moins importante dans le groupe ST : +373 ± 938 € [IC95 % : –14,0 + 760] que dans le groupe référent : +618 ± 2715 € [IC95 % : –434,0 + 1670]. Aucune de ces différences n'atteint le seuil de signification statistique.ConclusionCe résultat fait évoquer la possibilité d'un intérêt médicoéconomique du ST et surtout des CEMP dans le traitement de la cervicalgie chronique par rapport au traitement habituel. Toutefois, les différences ne sont pas significatives, probablement par manque de puissance statistique. Par ailleurs, la validité du groupe référent est incertaine et il n'est pas possible de distinguer avec certitude les prestations en rapport et sans rapport avec la cervicalgie. Un essai réalisé sur un plus grand nombre de patients avec un groupe référent issu de la randomisation permettrait peut-être d'étayer ou d'infirmer ces hypothèses.

We report the results of a cost-effectiveness evaluation of pulsed electromagnetic field (PEMF) therapy and spa therapy (ST) versus usual care (control) for chronic neck pain.Materials and methodsInclusion criteria were age 18 to 80 years with pain in the neck area of more than 3 months' duration and no contraindications for PEMF therapy and ST. Randomization to the ST (n = 25) and PEMF groups (n = 26) was blinded, as was collection of data. Non-included subjects (n = 29) underwent usual care. The trial respected the Helsinki declaration, and informed consent was obtained from subjects. The analysis was intent to treat; the main outcome measure was increase in health dimension scores on the MOS SF-36 in terms of increase in French health care costs from 6 months preceding to 6 months after the start of the study.ResultsThe increase in health care costs was less for the PEMF group (+68€ ± 539 [95% confidence interval (CI)]: –145.0 + 281) than the ST and control groups. The increase tended to be less, but not significantly, for the ST group (+373 ± 938 € [95% CI, –14.0 + 76.0]) than for controls (+618 ± 2715 € [95% CI, –434.0 + 167.0]). The gain of one physical MOS SF-36 unit during one year cost 3400 € [95% CI, –6759 + 13 100] for the PEMF group, 29,000 € [95% CI, –1093 + 59 375] for the ST group and 95 076 € [95% CI, –66 769 + 256 923] for the control group, but the differences were not significant.CommentaryThese results suggest a potential cost-effectiveness for ST and particularly PEMF as compared to usual care in chronic cervical pain. Our results perhaps lack significance probably because of lack of statistical power and do not distinguish costs related or not to chronic cervical pain.