Reconstruction du ligament patello-fémoral médial dans l’instabilité patellaire après arthroplastie totale de genou : à propos de 6 cas

RésuméIntroductionL’instabilité patellaire est une cause fréquente d’échec de prothèse totale de genou. Dans les instabilités patellaires post-arthroplastie, les structures médiales peuvent être endommagées. L’objectif de cette étude était d’étudier l’efficacité de la plastie du ligament fémoro-patelllaire médial (MPFL). Notre hypothèse était que la plastie du MPFL en permettant un recentrage patellaire efficace, constitue une alternative thérapeutique dans la prise en charge des instabilités patellaires post-arthroplastie.Matériel et méthodesUne série rétrospective de six patients, par 4 opérateurs différents, a été analysée. Le critère d’inclusion était une luxation récidivante ou permanente de la patella post-arthroplastie de genou. Étaient exclus les patients ne présentant qu’une instabilité patellaire douloureuse sans épisode de luxation. Chaque patient a eu une plastie du MPFL au gracilis, plus ou moins associée à un geste complémentaire en fonction du bilan étiologique. Une seule révision de prothèse de genou a été associée, chez un sujet, présentant une anomalie de rotation de l’implant fémoral. Le critère de jugement principal était la non récidive de luxation. Étaient analysés, en préopératoire, ainsi qu’au dernier recul, les scores fonctionnels de l’IKDC et de Kujala, les mobilités articulaires, et la bascule patellaire sur des radiographies.RésultatsAu recul moyen de 23 [6–46] mois, aucun patient n’a présenté de récidive de luxation de patella. Un seul patient n’a pas eu d’amélioration des scores fonctionnels. La bascule patellaire était toujours diminuée.ConclusionLa ligamentoplastie du MPFL, isolée ou associée à un changement de la pièce fémorale, est efficace dans le traitement des instabilités patellaires post-arthroplastie. Elle a donc sa place dans le traitement des luxations patellaires sur prothèse de genou, et son indication doit être fondée sur une analyse précise des causes de l’instabilité.Niveau de preuveÉtude de cohorte rétrospective IV.