Luxation congénitale du genou à la naissance. Seconde partie : pertinence d’une nouvelle classification sur les orientations thérapeutiques, les résultats et les facteurs pronostiques

RésuméIntroductionUne classification originale des luxations congénitales du genou (LCG) fondée sur la sémiologie néonatale a été définie. Le but de cet article était d’évaluer la pertinence de cette classification sur le bien-fondé des traitements mis en œuvre et le pronostic de cette pathologie.Matériel et méthodesCinquante et une LCG (40 patients) ont été classées en période néonatale en 3 types : I : réductible (n = 28), II : récalcitrante (n = 16) et III : irréductible (n = 7). Le nombre de sillons cutanés antérieurs, l’amplitude articulaire (AA) globale, le déficit de flexion et la stabilité de la réduction étaient notés. Le traitement pouvait consister en kinésithérapie et attelles, traction et immobilisation plâtrée ou chirurgie en fonction de la réductibilité. Au recul, les genoux étaient évalués en fonction des AA et de la stabilité.RésultatsL’âge moyen à la première consultation était 5,6 jours (0 à 30). L’âge moyen au recul était 9 ans (1–26). La réduction stable était obtenue avec kinésithérapie et attelle pour tous les genoux de type I. Cinq genoux (31 %) de type II ont nécessité une traction et aucun n’a été opéré. Quatre genoux (57 %) de type III ont été opérés. Le résultat final était excellent ou bon dans 82 % des types I, bon dans 68 % des types II et mauvais dans tous les types III.ConclusionCe travail confirme la pertinence de la classification néonatale proposée sur les traitements mis en œuvre avec une fréquence d’indication chirurgicale croissante des types I à III et un taux de résultats satisfaisants évoluant inversement. Une gradation dans les possibilités thérapeutiques est possible, en fonction de la sévérité de la luxation.Niveau de preuveNiveau IV. Série rétrospective monocentrique.