Utilisation du DiscoGel® dans les lombosciatiques d’origine discale. Résultats d’une série rétrospective de 25 patients

RésuméIntroductionLes lombosciatiques communes discales sont une pathologie fréquente entre 30 et 40 ans. Elles constituent par leur fréquence et leur retentissement socioprofessionnel un véritable problème de santé publique. Le DiscoGel® est un dispositif médical de classe III utilisé comme produit de nucléolyse et permettant de se soustraire aux conséquences d’une discectomie. Notre objectif est d’évaluer l’efficacité de ce traitement chez des patients souffrant de lombosciatiques d’origine discale après échec du traitement médical.Matériel et méthodeIl s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique, regroupant 25 patients ayant bénéficié d’un traitement par DiscoGel® entre 2010 et 2011 au centre hospitalier de Niort. L’intensité des douleurs lombaires et radiculaires évaluée par l’échelle verbale numérique (EVN) ainsi qu’un recueil de satisfaction nous permettaient de classer les patients en groupe succès et en groupe échec.RésultatsL’efficacité retrouvée était de l’ordre de 73 % sur l’intensité des lombalgies et de l’ordre de 80 % sur l’intensité des douleurs radiculaires dans le groupe succès. Le traitement n’était pas efficace chez 64 % des patients. La comparaison des 2 groupes obtenus montrait qu’un signal IRM préopératoire des plateaux adjacents de type Modic 2 était associé de façon significative à un échec du traitement (Chi2 = 8,572, p < 0,01).DiscussionL’EVN lombaire diminue de 42 % et l’EVN radiculaire diminue de 50 % après utilisation du DiscoGel®. Le traitement par DiscoGel® des lombosciatiques d’origine discale de notre série n’est pas efficace chez 16 patients ; ce qui est en contradiction avec les études actuelles. Le défaut de puissance de cette étude explique en partie ce résultat. Le point essentiel réside dans l’analyse des sous-groupes. Celle-ci suggère en effet que les indications du traitement par DiscoGel® peuvent être affinées dans l’avenir par les données de l’imagerie préopératoire.Niveau de preuve4.