کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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4090063 | 1268167 | 2015 | 5 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméIntroductionLa dysplasie de trochlée est un des éléments majeurs de l’instabilité fémoropatellaire. Si sa correction par trochléoplastie apparaît logique, le résultat à long terme de cette intervention n’est pas connu et il persiste une incertitude sur l’évolution arthrosique. Aussi, nous avons mené une étude rétrospective d’une série de trochléoplasties de creusement au recul de 15 ans avec pour objectifs : (1) d’évaluer à long terme les résultats cliniques et le taux radiologique d’arthrose ; (2) de préciser les résultats en fonction du type d’instabilité et du grade de la dysplasie.HypothèseLa trochléoplastie de creusement est une intervention efficace sur la stabilisation de l’articulation fémoropatellaire sans augmenter le risque d’arthrose.Patients et méthodesCette étude analyse rétrospectivement 34 trochléoplasties de creusement au moyen de scores cliniques (scores IKS, Lillois, Kujala et Oxford) et leurs résultats radiologiques (stade d’arthrose selon Iwano) au recul moyen de 15 ans (12–19 ans). Une plastie d’Insall était associée systématiquement et une transposition de la tubérosité tibiale antérieure dans 17 cas (7 transpositions préalables).RésultatsAucune récidive d’instabilité objective n’a été observée. Six genoux ont été repris par prothèse pour arthrose et un par transposition de la tubérosité tibiale pour douleur et dérobements au recul moyen de 7 ans (2–16). Les scores moyens Lillois, Kujala et IKS passaient respectivement de 53,3 (30–92), 55 (13–75) et 127 (54–184) en préopératoire à 61,5 (25–93), 76 (51–94) et 152,4 (66–200) au recul (p < 0,05) (reprises incluses). Les résultats fonctionnels étaient significativement meilleurs pour les dysplasies avec éperon (score IKS 168 [127–200] versus 153 [98–198] et Kujula 81,5 [51–98] versus 76 [51–94] [p < 0,05]). Les patients étaient satisfaits dans 65 % des cas et le score Oxford total moyen étaient de 24,1 points/60 (12–45 points). La douleur était occasionnelle ou nulle dans 53 % des cas. La saillie de la trochlée passait de 4,9 mm (3–9 mm) à −1,2 mm (−7–4 mm). L’arthrose fémoropatellaire, 10 cas en préopératoire mais aucune > Iwano 2, était présente dans 33/34 cas avec 20 cas > Iwano 2 (65 %) au recul.DiscussionLa trochléoplastie de creusement permet la stabilité fémoropatellaire même en cas de dysplasie sévère pour lesquelles elle donne de meilleurs résultats fonctionnels à long terme. En revanche, elle ne prévient pas l’arthrose fémoropatellaire. Elle doit être réservée aux dysplasies sévères avec éperon en l’associant à des gestes de réalignement de l’appareil extenseur.Niveau de preuveIV, étude rétrospective de cohorte.
Journal: Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique - Volume 101, Issue 4, June 2015, Pages 282–286