Contrôle de la spasticité chez l’enfant infirme moteur cérébral non marchant par la délivrance de baclofène par voie intrathécale. À propos de 11 cas

RésuméLe traitement chirurgical de la spasticité chez l’enfant infirme moteur cérébral (Imoc) non marchant par pompe à baclofène intrathécal complète l’arsenal thérapeutique existant (baclofène administré par voie orale ou injections locales de toxine botunilique). Le but de cette étude prospective était d’évaluer l’amélioration obtenue (gain en confort et réduction de la spasticité) après implantation d’une pompe à baclofène. Nous avons implanté 11 pompes à baclofène chez 11 patients. Une diminution moyenne significative de 1,1 point sur l’échelle d’Ashworth a été observée aux membres inférieurs. L’effet sur la spasticité des membres supérieurs n’a pas été significativement modifié selon la même échelle, malgré une amélioration fonctionnelle observée par les patients et leurs familles. L’amélioration du confort a été d’autant plus significative que les patients étaient jeunes et ne présentaient pas de déformation irréductible des membres. Nous avons observé 36 % de complications nécessitant une reprise chirurgicale mais aucune n’a laissé de séquelle.

SummaryThe surgical treatment of spasticity in non-walking child with cerebral palsy with the use of a pump of intrathecal baclofen completes the existing therapeutic arsenal (Baclofen per os or local injections of botulinum toxin). The aim of this prospective study was to evaluate the improvement reached (benefit in comfort and reduction of the spasticity) after implantation of a baclofen pump. The authors implanted 11 pumps of baclofen in 11 children. Using the Ashworth's scale, a significative mean reduction of 1.1 point was observed at the lower limbs. The effect on the spasticity of the upper limbs was not significantly modified using the same scale, despite a functional improvement observed by the patients and their families. The improvement of the comfort was all the more significative since the patients were young and did not have irreducible deformations of the limbs. The authors noticed 36% of complications which needed a surgical reoperation but no procedure led to some sequellae.