Les blessures lors de la pratique de l’escalade en France de 2004 à 2011

RésuméObjectifsDescription des blessures liées à l’escalade en France entre 2004 et 2011.Patients et méthodesÉtude épidémiologique rétrospective des déclarations d’accidents d’escalade recensées par la Fédération française de montagne et d’escalade de 2004 à 2011. Elle incluait les licenciés de cette fédération pratiquant l’escalade en sites naturels et artificiels. Les résultats sont exprimés en nombre, pourcentage et nombre de blessures pour 1000 heures de pratique.RésultatsMille cent vingt-huit accidents ont été identifiés, avec un taux moyen de blessure de 1,49 pour 1000 heures de pratique. Le pourcentage de femmes accidentées était de 0,35 % par an, ce pourcentage était plus faible chez les hommes (0,27 %). Les grimpeurs ayant eu un accident étaient âgés de 6 à 75 ans. Ceux âgés de 19 à 30 ans ont présenté le plus de blessures, 0,37 % par an. Les traumatismes les plus fréquents étaient les fractures et les entorses (respectivement 39 % et 25 % pour les hommes, 30 % et 34 % pour les femmes).ConclusionLa faible incidence des blessures liées à l’escalade remet en cause sa classification parmi les sports à risque. Cela ne doit pas empêcher un renforcement de la prévention pour diminuer le nombre et la gravité des accidents.

SummaryObjectivesTo describe rock-climbing injuries in France between 2004 and 2011.Patients and methodsRetrospective epidemiological study of reported rock-climbing accidents identified by the French Federation of Mountain and Climbing sports from 2004 until 2011. This included all licensed holders registered with the Federation and climbing in natural outdoor sites as well as indoor sites. Results are expressed in number, percentage and number of injuries for 1000 hours of practice.ResultsOne thousand one hundred and twenty-eight accidents were identified, with a 1.49 average rate of injury in 1000 hours of practice. Female climbers accounted for 0.35% injured per year, while the percentage was lower for men (0.27%). Climbers who had an accident were aged from 6 to 75. Climbers aged from 19 to 30 experienced the highest rate of injuries, 0.37% per year. The most common injuries were fractures and dislocations (respectively 39% and 25% for men, and 30% and 34% for women).ConclusionThe low incidence of traumatic injuries during rock-climbing brings into question the relevance of the classification used to rank high-risk sports. This, however, is no reason to stop strengthening prevention so that the number and serious accidental injuries may be reduced.