Sport et autisme

RésuméObjectifsÉvaluer l'intérêt de la pratique sportive sur la qualité de vie des autistes.ActualitésL'autisme est une affection liée à des troubles du développement de l'enfant, dont les causes sont multifactorielles, parmi lesquelles les facteurs génétiques sont importants. Il atteint 0,5 à 2 % de la population, c'est-a-dire de 30 000 à 120 000 personnes en France. Décrit en 1943 par Kanner, l'autisme présente des formes variées, mais on note trois signes principaux : 1) les troubles de la communication ; 2) les troubles de la socialisation ; 3) la résistance au changement. Retard mental, troubles sensorimoteurs, comportements répétitifs et compulsifs, épilepsie y sont souvent associés. Le jeune autiste est en général à la charge de ses parents. Le diagnostic se fait rarement avant 18 mois et, la progression de l'enfant est d'autant meilleure que sa prise en charge adaptée est précoce. Les études portant sur les pratiques sportives effectuées chez l'enfant avec autisme sont relativement peu nombreuses. Les difficultés attendues de l'enfant autiste devant la pratique sportive concernent les fonctions exécutives, d'ordre sensoriel et les défauts de communication et de socialisation. Les dysfonctionnements présentés peuvent être compensés par l'exercice. L'apprentissage moteur revêt plusieurs formes : l'apprentissage conscient ou explicite, l'apprentissage inconscient ou implicite, et, l'imitation. En l'absence d'études systématiques il faut être toutefois prudent et choisir le type d'activités. Les activités individuelles sont préférées par les autistes. Les activités duelles, avec contact entre partenaires, permettent de construire une meilleure perception de son propre corps, de rompre l'isolement et de découvrir que l'autre existe. Dans les activités collectives, le plus difficile pour l'enfant est de comprendre les règles du jeu.ConclusionLes activités sportives sont pour les autistes un moyen privilégié d'apprentissage dans les domaines sensorimoteurs, de la communication et de la socialisation. Leur accès est encore limité pour des raisons financières, d'équipement et de recherche. Elles apportent aux personnes avec autisme des perspectives importantes d'apprentissage, mais aussi de plaisir et d'estime de soi. La participation des enfants avec autisme à une activité commune avec d'autres enfants leur procure le sentiment valorisant d'appartenir à un groupe.

AimsTo evaluate the interest of the sporting practice on the quality of life of the young child with autism.Current knowledgeAutism is linked with child developmental disorders. The causes are multifactorial and among them genetical factors are important. It concerns 0.5 to 2% of the population which would represent about 30,000 to 120,000 persons in a country such as France. First described by Kanner in 1943, it shows three main symptoms: 1) disorders of communication, verbal (language) and non verbal (gestual communication, mimics); 2) disorders of socialisation: the autistic person tends to ignore other children, considered as objects; 3) resisting to changes, the child with autism is markedly disturbed by changes in his environment and tends to repeat the same activities. Associated disturbances are described such as mental retardation, sensorimotor dysfunctions, dysfunctions of the executive functions, repetitive and compulsive behaviours, epilepsy etc. The young child with autism usually lives at his parents home. The diagnosis is rarely made before 18 months. Child progresses are the best when adapted education and care is undertaken very early. Pedagogy, education and cares are performed in school environment or in institutions, but also at home and during leisure. Investigations dedicated to sport practice in autism are seldom. In this presentation, we would like answering the following questions: 1) Which problems are encountered by the autistic child during practice of physical and sport activities? 2) Which benefits does get out the child with autism from these practices? 3) Which are the best adapted practices for autistic children in sport? 4) Which policy should be developed to favour access of autistic children to sport practice. We would like to defend the idea that physical and sport practice is for persons with autism one of the most effective ways to overcome their handicaps for the following reasons: 1) it allows adapted learning in all domains where the child presents dysfunctions, such as sensorimotor, communication, socialisation; 2) it provides a deciding factor of success in the learning processes, i.e. motivation linked to the pleasure of the sport practice and to self estimation that it provides.