کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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4145866 | 1272622 | 2015 | 5 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméDans presque 10 % des cas, l’insuffisance rénale aiguë (IRA) est la conséquence d’une néphrite tubulo-interstitielle aiguë (NTIA). La plupart de ces NTIA sont d’origine médicamenteuse mais parfois la cause est virale par un mécanisme probablement indirect. Un garçon de 13 mois immunocompétent a été hospitalisé pour une IRA sévère avec anurie, dans un contexte de toux fébrile et rhinorrhée depuis une semaine. La biopsie rénale réalisée précocement a mis en évidence des lésions tubulo-interstitielles avec un infiltrat modéré de lymphocytes, sans signe de nécrose. Il n’y avait ni inclusion intranucléaire, ni hémorragie interstitielle, ni atteinte glomérulaire ou vasculaire. La recherche étiologique a infirmé une cause immunitaire, immunologique postinfectieuse ou médicamenteuse. Le prélèvement nasal analysé par amplification génique (PCR) multiplex a identifié la présence d’adénovirus (ADV) et de virus respiratoire syncytial (VRS). Les mêmes analyses sur le sang, les urines et les biopsies rénales ont en revanche été négatives. L’enfant a été dialysé pendant dix jours et une reprise de la diurèse a été observée dans les 48 h suivant la mise en route d’une corticothérapie. La physiopathologie de la NTIA dans cette virose respiratoire n’est pas élucidée mais un mécanisme à médiation immunitaire est probablement en cause, pour une atteinte rénale aussi sévère dans ce contexte d’infection respiratoire à ADV ou VRS.
SummaryAcute tubulointerstitial nephritis (TIN) is responsible for nearly 10% of acute renal failure (ARF) cases in children. It is mostly drug-induced, but in a few cases viruses are involved, probably by an indirect mechanism. An immune-competent 13-month-old boy was admitted to the intensive care unit for severe ARF with anuria in a context of fever, cough, and rhinorrhea lasting 1 week. The kidney biopsy performed early brought out tubulointerstitial damage with mild infiltrate of lymphocytes, without any signs of necrosis. There were no virus inclusion bodies, no interstitial hemorrhage, and no glomerular or vascular damage. Other causes of TIN were excluded: there was no biological argument for an immunological, immune, or drug-induced cause. Adenovirus (ADV) and respiratory syncytial virus (RSV) were positive in respiratory multiplex polymerase chain reaction (PCR) in nasal aspirate but not in blood, urine, and renal tissue. The patient underwent dialysis for 10 days but the response to corticosteroid therapy was quickly observed within 48 h. The mechanism of TIN associated with virus infection is unknown. However, it may be immune-mediated to be able to link severe renal dysfunction and ADV and/or RSV invasion of the respiratory tract.
Journal: Archives de Pédiatrie - Volume 22, Issue 5, May 2015, Pages 528–532