Pneumopathie aiguë nécrosante à Staphylocoque doré sécréteur de la toxine de Panton-Valentine

RésuméLe staphylocoque doré (SA) est de loin l’espèce la plus virulente du genre Staphylococcus pour l’Homme. Récemment, des souches très pathogènes ont acquis un potentiel endémique à l’origine d’infections sévères chez des sujets sains. La pneumopathie aiguë nécrosante à SA sécréteur de la toxine de Panton-Valentine (LPV) a été isolée comme entité clinique par Gilet et al., en 2002. Définie comme une pneumopathie nécrosante sur-aiguë grave du grand enfant ou de l’adolescent immunocompétents, elle doit être reconnue tôt car son évolution peut être foudroyante. Nous rapportons le cas d’une enfant de 10 ans atteinte d’une forme grave caractéristique de la maladie associant pneumopathie condensante et hémoptysie à début brutal. Les prélèvements bactériologiques trouvaient en culture une souche de SA sensible à la méthicilline. L’évolution clinique détaillée est rapportée. La survenue d’hémoptysies répétées et incontrôlables représente un des modes d’évolution possible de la maladie. Nous rappelons les principales caractéristiques cliniques de cette maladie. Nous décrivons les résultats récents de la recherche sur la LPV et discutons la prise en charge initiale et l’antibiothérapie.

SummaryAcute necrotizing pneumonia due to Panton-Valentine secreting Staphylococcus aureus was identified as a clinical entity by Gilet et al., in 2002. This severe acute necrotizing pneumonia occurring in previously healthy children and adolescents can lead to a rapid fatal outcome even if quickly diagnosed and treated. We report the case of a healthy 10-year-old girl presenting with hemorrhagic necrotizing pneumonia and septic shock. Bacteriological cultures yielded methicillin-susceptible Staphylococcus aureus. The course of the disease was characterized by recurrent uncontrolled hemoptysia leading to refractory hypoxemia. The details of the hospital stay are presented. We discuss the clinical features of the disease and describe recent epidemiologic data and Panton-Valentine toxin research results as well as primary hospital care and treatment.