Calcareous nannofossil productivity and carbonate production across the Middle-Late Jurassic transition in the French Subalpine Basin

La distribution des nannofossiles calcaires dans le bassin subalpin français (Sud-Est de la France) a été analysée à la transition Jurassique moyen-supérieur. Ce bassin est caractérisé dans le domaine hémipélagique et pélagique par une sédimentation pratiquement continue pour cet intervalle de temps, permettant une bonne résolution biostratigraphique. Les assemblages de nannofossiles calcaires sont dominés par Watznaueria britannica. Cependant, des changements majeurs dans la fertilité des eaux de surface et dans les conditions paléoenvironnementales sont enregistrés à la transition Jurassique moyen-supérieur. Une augmentation de la productivité primaire marine associée à un refroidissement des eaux de surface est enregistrée à la transition Callovien-Oxfordien, comme cela avait déjà été montré dans le bassin Parisien. Durant cette période, des conditions climatiques périodiques de type mousson prévalaient dans cette zone, permettant une altération continentale importante et une augmentation des apports de nutriments dans les eaux de surface du bassin. Puis, au cours de l'Oxfordien inférieur, une réduction des apports silicoclastiques et des nutriments associés, entraîne une diminution importante de la productivité des nannofossiles calcaires. Cette réduction des apports continentaux est certainement liée à des conditions climatiques devenant plus arides. Un réchauffement des eaux de surface et des conditions mésotrophes caractérisent ensuite la transition Oxfordien moyen-supérieur dans le bassin Subalpin. La contribution des nannofossiles calcaires à la fraction carbonatée et l'origine pélagique du carbonate en général, reste toujours limitée. À la transition Callovien-Oxfordien, la fraction carbonatée du sédiment est principalement d'origine autochtone, et provient pour l'essentiel de coquilles d'organismes nectoniques et/ou benthiques. À la transition Oxfordien moyen-supérieur, le carbonate a une origine essentiellement allochtone, en provenance des aires de plate-forme peu profondes.